Quantification of urban greenhouse gas emissions

L'objectif premier du projet CIUDAD est de démontrer l'utilité des méthodes atmosphériques pour le suivi des émissions de gaz à effet de serre (GES) issues des grandes métropoles. Dans un second temps, les recherches s'orientent sur le lien entre qualité de l'air et émissions de GES, en particulier la co-émission de polluants réactis (NOx, PM), pour séparer les contributions des différents secteurs d'activités humaines. En dernier lieu, le projet s'intéresse au développement de nouveaux outils de modélisation avec une résolution adaptative, allant de l'échelle planétaire à l'échelle locale. 

Grâce au réseau de mesures des concentrations en GES établi sur Paris depuis 2016 par le LSCE, le projet a démontré la capacité de détecter et de quantifier l'impact des confinements sur l'Ile de France. Ce travail a permis d'illustrer l'utilité des méthodes atmosphériques pour suivre les variations des émissions à l'échelle saisonnière. En collaboration avec Air Parif et une start-up du groupe Suez, ces méthodes font désormais partie de systèmes opérationnels pour l'aide à la décision des politiques climatiques. Le lien avec les espèces réactives a aussi démontré la possibilité de combiner les observations issues des réseaux de qualité de l'air pour améliorer les estimations et réconcilier les Plans Climat des villes avec la réduction des polluants. 

Grâce à plusieurs collaborations internationales (NIES au Japon, UNAM au Mexique, NIST aux Etats Unis), ce travail a également permis d'appliquer notre approche sur d'autres métropoles (Jakarta, Mexico City, Washington D.C.) pour évaluer l'apport des systèmes atmosphériques dans différents contextes de développement urbain. Une étude finale sur Paris regroupant six (6) années de mesures est en préparation, démontrant la capacité d'un suivi sur le long terme des émissions d'Ile de France. Au terme de ce projet, une intiative européenne financée par le Green Deal européen va faire suite à ce travail (projet ICOS-Cities) sur Paris, Munich et Zurich pour évaluer cette approche à plus grande échelle (T. Lauvaux: co-coordinateur).