DS0412 - Innovation médicale, nanotechnologies, médecine régénérative, thérapies et vaccins innovants

Développement de vecteurs à base nanobodies qui traversent la barrière hémato-encéphalique par transcytose pour l’adressage d’agents d’imagerie ou thérapeutiques vers le cerveau – NANOVECTOR

Résumé de soumission

Les maladies du système nerveux central (SNC) sont l’une des principales causes de morbidité et de mortalité et affectent, dans leur ensemble, plus de 450 millions de personnes dans le monde. Le coût total des troubles du système nerveux est de 500 à 700 millions d’euros/an en Europe. Aujourd’hui les traitements des maladies du SNC, bien qu’essentiellement palliatifs, représentent le troisième poste des ventes de médicaments dans le monde, derrière ceux de l’oncologie et des maladies cardiovasculaires. Le nombre de personnes de plus de 65 ans va augmenter dans le futur et le marché des médicaments pour le SNC va croitre en conséquence.
L’une des particularités du système nerveux est d’être protégé par la barrière hémato-encéphalique (BHE), qui restreint très efficacement le passage de médicaments vers le parenchyme nerveux. La BHE constitue une barrière physique et métabolique qui sépare le SNC du système vasculaire. Moins de 1% de tous les médicaments sont actifs contre des cibles cérébrales, leur activité est généralement réduite au traitement de la dépression, de la migraine, de l’insomnie et de l’épilepsie. La majorité des nouvelles molécules à fort potentiel thérapeutique (peptides, protéines, anticorps, thérapeutiques) ne passent pas de manière efficace la BHE. Les taux d’attrition des molécules développées par l’industrie pharmaceutique pour traiter des maladies du SNC sont de plus de 90%. L’arrêt du développement intervient après des phases cliniques coûteuses.
De nouvelles stratégies d’adressage de médicaments au SNC sont donc nécessaires pour répondre aux besoins du marché. Le développement de molécules vecteurs favorisant le passage de médicaments à travers la BHE par le biais de récepteurs de la BHE impliqués dans le transport de macromolécules (receptor-mediated transcytosis, RMT), est l’une de ces stratégies. Deux partenaires académiques (NICN-CNRS et CRCM-CNRS-INSERM, tous deux de l’Université d’Aix-Marseille) et une société de biotechnologie (Vect-Horus) proposent de combiner leur expertise avec pour objectif général de développer des anticorps de lama à domaine unique (nanobodies, Nb) hautement spécifiques de récepteurs de la BHE impliqués dans le transport par RMT, et optimiser dans un deuxième temps ces vecteurs, comme molécules de transport au cerveau d’agents pharmacologiques d’imagerie ou thérapeutiques.
Le Projet NANOVECTOR propose d’utiliser des technologies « bio-inspirées » pour amener des solutions aux pathologies du SNC dans le contexte du vieillissement de la population mondiale. Le projet propose une innovation biomédicale en santé humaine pour générer de nouvelles molécules d’imagerie et thérapeutiques ; il promeut le transfert de savoir entre des partenaires académiques et industriels pour renforcer la compétitivité française dans le secteur biomédical. Le partenaire industriel a les compétences pour le « buisness development » et exploitera les vecteurs-anticorps de lama une fois qu’ils seront brevetés.
L’impact du projet est attendu à différents niveaux: i) le renforcement d’interactions scientifiques et technologiques entre les partenaires académiques et Vect-Horus ; ii) le développement de nouveaux vecteurs à forte valeur ajoutée et brevetables; iii) le renforcement au niveau concurrentiel de la place de l'entreprise dans le domaine des stratégies novatrices et efficaces d’administration de médicaments au SNC; iv) la poursuite du développement d'une société de biotechnologie unique en Europe; v) le recrutement local d’étudiants, de jeunes chercheurs, d’ingénieurs et de techniciens. Les principaux impacts du projet sur la société sont les suivants: i) l'amélioration des stratégies de ciblage et de délivrance de médicaments au SNC ou de nouveaux agents pharmaceutiques, en particulier les bio-molécules et ii) de nouvelles possibilités pour le traitement de maladies graves du SNC.

Coordination du projet

Michel KHRESTCHATISKY (Neurobiologie des Interactions Cellulaires et Neurophysiopathologie)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

NICN Neurobiologie des Interactions Cellulaires et Neurophysiopathologie
ATI Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille
VECT-HORUS

Aide de l'ANR 603 811 euros
Début et durée du projet scientifique : septembre 2015 - 36 Mois

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