CES - Contaminants, Ecosystèmes, Santé

Biomarqueurs d’Exposition aux Rayonnements Electromagnétiques du Futur – BioREF

Résumé de soumission

Le nombre de sources artificielles de rayonnements électromagnétiques ne cesse d’augmenter. Les systèmes de communication sans fil se sont considérablement développés durant la dernière décennie. De plus, en raison de la saturation de la partie basse du spectre micro-ondes et des besoins croissants en transmission haut-débit, de multiples applications grand public émergent en millimétrique. Les fréquences situées au voisinage de 60 GHz sont parfaitement adaptées aux communications très haut débit à courte portée en environnement domestique et professionnel. Certaines applications grand public ont déjà été introduites sur le marché : télécommunication sans fil, ou encore les scanners corporels, récemment installés dans certains aéroports. D’autres sont actuellement en cours de développement, tels que les réseaux corporels sans fils qui devraient permettre dans le futur de suivre les constantes vitales de patients. Avec ces nouvelles applications, les expositions chroniques et à long terme des personnes vont considérablement augmenter et certaines antennes seront placées très près des utilisateurs, voir directement en contact avec la peau. Certains rayonnements millimétriques sont absents de notre environnement naturel et les organismes vivants n’y ont encore jamais été exposés, ce qui soulève la question sur les risques sanitaires potentiels liés à leur utilisation. Le public craint que ces ondes puissent avoir des conséquences imprévues et récemment ce débat est devenu un phénomène de société largement diffusé par les médias. Il est donc de la plus haute importance d’évaluer les effets biologiques potentiels des rayonnements électromagnétiques qui seront utilisés dans le futur. Considérant les fortes préoccupations du public, une initiative du gouvernement français : le ''Grenelle des antennes'' a été lancé en Mars 2009. Les autorités françaises, dont l'AFSSET enquêtent actuellement sur cette question, mais en millimétriques, il manque cruellement de données scientifiques pertinentes pour pouvoir tirer toute conclusion
Ce projet pluridisciplinaire implique deux unités CNRS possédant une très forte expertise et une reconnaissance dans leurs domaines respectifs : (i) régulation de l’expression génétique et réponses biologiques aux stress cellulaires (UMR CNRS 6026) et (ii) propagation et conception d’antennes en ondes millimétriques (IETR - UMR CNRS 6164). L'objectif de ce projet est d'évaluer les effets potentiels des ondes millimétriques qui seront très prochainement utilisées. Ce projet est la suite d’un précédent programme déjà financé par l’ANR (Himwr – SEST 2006) et qui a donné lieu à 4 publications dans des journaux scientifiques à comité de lecture et 7 présentations à ces congrès internationaux. Ce projet s'intègre parfaitement à la thématique sur les agents physiques du 1er axe de recherche de l’appel à propositions Contaminants, Ecosystèmes, Santé (CES, 2010)
La première partie de ce projet consiste à approfondir les pistes de travail précédemment trouvées, notamment au niveau de l’effet des ondes millimétriques sur l’inflammation. Dans une 2ème et 3ème partie nous nous proposons de combiner des approches génomiques et cellulaires afin de trouver de nouveaux gènes sensibles à l’exposition aux ondes millimétriques. L’expression de ces gènes servira de marqueur d’exposition afin d’évaluer les effets biologiques potentiels de ces ondes. Nous analyserons l’effet des principaux paramètres de rayonnement : fréquence, densité de puissance, modulation, polarisation, et régime d’exposition
Au final, ce travail devrait permettre : 1) d’améliorer les connaissances au niveau des interactions ondes/matière vivante et donc de mieux connaître les effets de ces ondes sur l’organisme ; 2) d’établir quelles longueurs d’ondes et quelles puissances pourront dans l’avenir être utilisées sans danger; 3) de contribuer à l'établissement de normes internationales définissant des seuils de sécurité biologique

Coordination du projet

Yves LE DREAN (UNIVERSITE DE RENNES I) – yves.le-drean@univ-rennes1.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

UMR 6026 UNIVERSITE DE RENNES I
IETR UNIVERSITE DE RENNES I

Aide de l'ANR 349 995 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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