GENM - Génomique

Bases moléculaires des résistances aux virus contrôlées par des facteurs de l'hôte nécessaires au cycle infectieux – MOVIE

Résumé de soumission

Ces dernières années, une augmentation globale de l’incidence des maladies provoquées par les phytovirus a été observée, probablement en lien avec l’intensification des pratiques culturales, l’altération du climat (présentant un impact direct sur les vecteurs viraux) et la globalisation du marché. Dans ce contexte, le développement de variétés possédant des résistances génétiques au virus constitue la solution la plus attractive et respectueuse de l’environnement. Cependant le développement de telles variétés présente certaines limitations : (i) l’identification de gènes de résistance chez de nombreuses espèces peut être difficile (temps de génération, taille des génomes...) et (ii) des gènes dominants de résistance totale, facilement utilisables dans les programmes de sélection, ne sont pas toujours disponibles dans la diversité naturelle des espèces. De plus le développement de systèmes de résistance efficaces et durables peut nécessiter la combinaison de gènes affectant différentes étapes du cycle infectieux du pathogène. Du fait de leurs petits génomes codant pour peu de protéines, les virus dépendent totalement de facteurs de l’hôte pour accomplir leur cycle infectieux. Dans ce système, l’absence ou la modification d’un de ces facteurs (également appelé facteur de sensibilité) conduit à une résistance totale ou partielle des plantes hôtes. Dans la diversité naturelle, ces versions non-fonctionnelles de facteurs nécessaires au cycle viral correspondent à des gènes récessifs de résistance. Ces dernières années, un des résultats majeurs sur les études des interactions plantes-virus, a certainement été l’identification de certains facteurs d’initiation de la traduction en tant que facteurs de l’hôte nécessaires au cycle viral et déterminants majeurs de la sensibilité vs. résistance aux virus à ARN chez de nombreuses espèces végétales. Bien que le rôle de ces facteurs dans la résistance apparaisse très conservé au sein du règne végétal, les résultats obtenus dans le cadre du projet TRANSVIR Génoplante 2006-2007 mettent en avant une importante diversité dans l’utilisation de ces facteurs par les virus. En parallèle à ces travaux, d’autres gènes récessifs de résistance aux virus ont été identifiés et montrés comme ne correspondant pas à des facteurs d’initiation de la traduction. Ces gènes constituent donc de très bons candidats pour l’identification ne nouveaux facteurs de l’hôte nécessaires au cycle infectieux. Dans ce contexte, les objectifs du projet MOVIe sont (i) de caractériser les mécanismes moléculaires à l’origine de la spécificité d’utilisation des facteurs d’initiation de la traduction par différents virus à ARN afin de définir des critères pour une utilisation efficace et durable des ces facteurs de résistance, (ii) d’étudier le rôle potentiel des facteurs d’initiation de la traduction dans la résistance au virus du court-noué chez la vigne et (iii) d’identifier des nouveaux facteurs de l’hôte nécessaire au cycle infectieux en tant que cibles pour la lutte génétique. En plus de connaissances fondamentales sur les bases moléculaires des interactions plantes-virus, les résultats de ce projet faciliteront l’exploitation de ces facteurs nécessaires au cycle viral en tant que cibles pour l’amélioration de la résistance des plantes aux virus.

Coordination du projet

Carole CARANTA (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 454 082 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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