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Gouvernance des aires marines protégées pour la gestion durable de la biodiversité et des usages côtiers – GAIUS

Résumé de soumission

Pour les Etats, la gestion durable des écosystèmes marins et côtiers constitue une stratégie déterminante dans les politiques publiques environnementales et de développement. Les zones littorales représentent 4% des terres de la planète, mais concentrent plus d'un tiers de la population mondiale et éprouvent des contraintes démographiques et économiques grandissantes. Face à ces changements, la maîtrise des interactions homme-nature devient impérative. Ces interactions se matérialisent à travers de multiples usages qui affectent directement ou indirectement les milieux et les ressources naturelles. D'une part, des activités professionnelles, telles que la pêche ou le tourisme, produisent des biens et des services marchands, directement issus de l'écosystème. D'autre part, des considérations non marchandes animent une utilisation différente de l'espace, déclinée en termes de valeurs et de représentations, comme le bien être des populations ou la conservation du patrimoine naturel et culturel. - - L'intensification des pressions sur le milieu renforce le risque environnemental de perte de la biodiversité et contraint les Etats à décider de mesures effectives de gestion et de protection. Le recours aux aires marines protégées (AMP) représente un moyen juridique et institutionnel pertinent, censé garantir la durabilité des écosystèmes et de leurs usages. La France a adopté un nouveau cadre juridique spécifique (loi du 14 avril 2006 sur les parcs naturels marins), lui permettant d'engager une politique nationale ambitieuse en matière d'AMP. Le Sommet mondial pour le développement durable, (Johannesburg 2002), a réaffirmé le rôle des aires marines protégées dans la conservation de la biodiversité, en fixant pour objectif la mise en protection de 20 à 30% de la surface maritime à l'horizon 2012. Dans des régions côtières en mutation, siège d'enjeux socio-économiques intenses, la création d'AMP en nombre et en taille croissants, n'est pas sans poser plusieurs questions. Les AMP ont-elles été conçues pour résister ou s'adapter efficacement à ces transformations ? Les cadres juridiques et institutionnels retenus et leurs évolutions récentes sont-ils susceptibles d'assurer une bonne gouvernance des AMP existantes ou envisagées ? Comment configurer les AMP et les règles qui les régissent, de manière à atteindre les objectifs qui leur sont assignés ? - - Ces questions liminaires fondent la problématique du projet GAIUS et seront posées à partir d'un ensemble de cas d'étude situés dans différents contextes écologiques, économiques, juridiques et politiques. A partir de données juridiques et institutionnelles, ainsi que d'enquêtes complémentaires in situ, on proposera une typologie de la gouvernance des AMP étudiées, et sa mise en relation avec l'efficacité des systèmes de gestion correspondants. Cette analyse documentée permettra d'élaborer une réflexion plus générale sur la notion d'administration et de « bonne » gouvernance des AMP. Afin d'évaluer les politiques de gestion des AMP au regard des objectifs qui leurs sont assignés en matière de conservation et d'utilisation durable des ressources halieutiques, on collectera et analysera un ensemble de données relatives à la biodiversité écologique des sites identifiés. On réalisera également des enquêtes auprès des usagers, afin d'évaluer dans quelle mesure, l'existence des AMP affecte, positivement ou négativement, leur accès ou leur utilisation des espaces/ressources. De ces deux types d'analyses, on construira des indicateurs permettant d'établir des diagnostics par rapport aux objectifs de gestion énoncés plus haut. Une collaboration étroite avec les gestionnaires des AMP sera privilégiée, afin de décliner plus précisément les composantes des politiques de gestion et de définir des indicateurs appropriés, susceptibles d'apporter une aide au processus de décision. - - L'enjeu du projet GAIUS consiste à mettre en relation l'analyse de la gouvernance et de la prise de décision avec le

Coordination du projet

François FERAL (Université)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

INSTITUT FRANCAIS DE RECHERCHE POUR L'EXPLOITATION DE LA MER - NOUVELLE CALEDONIE (IFREMER)

Aide de l'ANR 370 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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