PNRA - Programme National de Recherches en Alimentation et Nutrition Humaine (PNRA)

VIACOX : Mise au point de tests de viabilité de l'agent de la fièvre Q dans les produits laitiers: approche transcriptomique – VIACOX

Résumé de soumission

La fièvre Q est une maladie zoonotique causée par Coxiella burnetii, une bactérie Gram-négative intracellulaire stricte produisant des pseudospores hautement résistantes. Chez l'homme, la fièvre Q est habituellement responsable d'un syndrome grippal, mais des complications peuvent apparaître sous forme de pneumonie ou d'hépatite. Des cas chroniques, tels que l'endocardite causent de graves problèmes aux patients souffrant de valvulopathies. Chez les animaux, la fièvre Q touche les ruminants d'élevage, mais l'infection par C. burnetii a également été rapportée chez une variété d'animaux sauvages et domestiques incluant les chiens, les chats et les oiseaux. Les troubles de la reproduction causés par l'infection de C. burnetii dans les troupeaux peuvent entraîner des pertes économiques significatives. L'inhalation d'aérosols ou de poussières contaminés constitue la voie principale de l'infection par C. burnetii. Toutefois, la contamination due à l'ingestion de lait cru et de produits laitiers contaminés représente aussi une source potentielle d'infection humaine. La réglementation française impose le retrait du lait provenant d'animaux ayant avortés de fièvre Q, et la pasteurisation du lait provenant des autres animaux du troupeau. Ceci provoque des pertes économiques significatives chez les producteurs de fromage au lait cru. A l'heure actuelle, la présence de C. burnetii est détectée par PCR par analyses répétées sur le lait de mélange. Toutefois, comme la méthode PCR détecte l'ADN, des signaux positifs peuvent provenir de bactéries vivantes ou mortes. De ce fait, le risque réel d'infection lié à un signal positif obtenu par analyse PCR d'un échantillon de lait ne peut être déterminé avec certitude.

Ce projet mettra l'accent sur le développement de tests de viabilité nouveaux et originaux pour quantifier la présence des bactéries C. burnetii viables dans les produits laitiers et rassemblera quatre partenaires possédant une expertise complémentaire. Pour cela, deux approches différentes vont être utilisées. La première approche moléculaire devrait conduire à l'obtention d'une méthode de RT-PCR quantitative en temps réel, rapide et spécifique de C. burnetii, et dont la cible sera déduite à l'aide de la méthodologie des puces à ADN.

La deuxième approche se focalisera sur l'utilisation de la cytométrie pour détecter spécifiquement C. burnetii dans les échantillons de lait. Dans les deux cas, la sensibilité des tests de viabilité développés sera comparée à la méthode de référence. Au final, ce projet devrait permettre des avancées pour obtenir un test de viabilité rapide, nécessaire pour améliorer le contrôle sanitaire des fermes laitières affectées par la fièvre Q. D'un point de vue réglementaire, de nouvelles données sur la viabilité de la bactérie dans les produits laitiers devrait permettre d'obtenir des données objectives nécessaires à une évolution de la réglementation.

Coordination du projet

Richard THIERY (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 455 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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