ADD - Programme fédérateur Agriculture et Développement Durable

Quelles interventions publiques et privées pour réduire l’utilisation des traitements phytosanitaires dans le secteur du vin ? – VIN

Résumé de soumission

La viticulture est la seconde source de consommation de pesticides en France (20 % en volumes) après la céréaliculture. De nombreuses démarches ont été engagées pour améliorer les performances environnementales du viticole, tant pour réduire les effets nocifs sur l’environnement que pour des raisons commerciales ayant trait à l’image du produit aux yeux des consommateurs. Certaines relèvent des pouvoirs publics qui interviennent à travers le renforcement de la réglementation. D’autres sont mises en place à l’initiative d’opérateurs privés qui visent, par l’application de cahiers des charges plus exigeants, à valoriser une signature ou une marque. Il s’agit, selon les cas, de viticulteurs, de coopératives, de négociants ou de distributeurs, qui agissent alors dans le cadre de stratégies de différenciation visant des cibles particulières de consommateurs. Malgré les efforts réalisés à ces différents niveaux, l’adaptation des pratiques reste insuffisante et les démarches préconisées par la recherche et les instituts techniques restent d’une extension modérée, alors même que l’opinion publique commence à être alertée par des campagnes de presse de plus en plus précises. Ce projet repose sur l’hypothèse qu’il existe probablement des marges de manœuvre au niveau cultural pour améliorer, sur des bases compatibles avec les contraintes économiques, les performances environnementales des exploitations viticoles. Pour identifier ces marges de manœuvre, il faut, tout d’abord, mieux comprendre et analyser les arbitrages entre les quantités produites, les qualités obtenues (raisin et vin) et la vulnérabilité de l’exploitation. L’adoption de pratiques respectueuses de l’environnement peut en effet modifier les équilibres technico-économiques au sein de l’exploitation, en particulier du point de vue du niveau des risques (pertes de production et chutes de qualité) auxquels le viticulteur doit faire face. Il faut, d’autre part, pouvoir raisonner en dynamique, en inscrivant l’amélioration des performances environnementales dans un schéma de remontée progressive du niveau d’exigence, compatible avec les intérêts économiques des diverses parties prenantes. Il faut enfin, mieux cerner la part d’intervention qui doit relever des pouvoirs publics et celle qui relève des stratégies des opérateurs privés. Dans cette perspective, on cherchera à définir : des niveaux d’objectifs à atteindre à moyen et long termes, significatifs du point de vue des effets sur le milieu (taux de diminution des produits phytosanitaires, par exemple) ; des modalités d’évolution (itinéraires pluriannuels) pour atteindre ces objectifs aux niveaux individuel (exploitation) et collectif (AOC), et cela en tenant compte des contraintes économiques de production et de marché ; des moyens d’action, réglementaires et/ou incitatifs, privés et/ou publics, pour accompagner ces adaptations. Ces objectifs impliquent, d’une part, des approfondissements disciplinaires (cinq équipes sont regroupées dans ce projet, respectivement, en santé végétale, modélisation, agronomie-œnologie, gestion et économie), d’autre part, des confrontations pluridisciplinaires. Celles-ci sont envisagées, tant au démarrage du projet que tout le long de son déroulement. L’ensemble est organisé en vue de produire les résultats suivants : - Caractérisation de modèles-types d’exploitations sur la base de leurs potentialités viticoles et de leurs stratégies de production et de commercialisation. - Formalisation et évaluation des impacts sur la santé végétale des règles de protection phytosanitaire - Evaluation des coûts associés aux règles d’intervention phytosanitaires - Evaluation de la compatibilité des règles de décision phytosanitaires avec les contraintes et les objectifs des exploitations sur les plans agronomiques, œnologiques, économiques - Evaluation des possibilités de valorisation commerciale des pratiques environnementales - Evaluation économique des interactions entre interventions publiques et straté

Coordination du projet

Louis-Georges SOLER (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 258 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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