– COMEREC

La recombinaison entre séquences d'ADN est un processus universel qui contrôle la stabilité mais aussi la plasticité des génomes. Chez la majorité des eucaryotes, la recombinaison est essentielle à la ségrégation ordonnée des chromosomes lors de la 1ère division méiotique. La compréhension des mécanismes de recombinaison méiotique chez les plantes est un enjeu important qui doit permettre de l'utiliser soit pour introgresser des caractères d'utilité agronomique soit pour cartographier des gènes d'intérêt. Si les événements se déroulant lors de la méiose ont été amplement décrits, les mécanismes sous-jacents demeurent largement inconnus à ce jour. De grandes questions restent sans réponse parmi lesquelles l'interrogation majeure est : Pourquoi et comment le taux de recombinaison méiotique est-il très étroitement contrôlé alors même qu'il démontre une certaine variabilité au sein d'une même espèce ? Chez les plantes, l’étude de la méiose connaît un véritable essor depuis cinq ans, avec l’adoption d’Arabidopsis thaliana comme système modèle. Ainsi, une vingtaine de gènes impliqués dans la méiose a déjà été identifiée et caractérisée démontrant non seulement la conservation des mécanismes de recombinaison méiotique mais aussi l'intérêt du modèle Arabidopsis pour dévoiler de nouvelles fonctions méiotiques. Le projet présenté a pour but de comprendre la recombinaison méiotique chez les plantes de manière à pouvoir contrôler les taux et la localisation des évènements. Nous proposons de développer des cribles de génétique directe et reverse pour rechercher des mutants spécifiquement impliqués dans la recombinaison méiotique. En parallèle, grâce à des outils de transcriptomique et de protéomique sur méiocytes isolés, nous rechercherons les protéines exprimées au même stade que les gènes clefs de la recombinaison méiotique de manière à révéler le protéome de la recombinaison méiotique. L'étude de la variabilité de la recombinaison méiotique dans différents fonds génétiques nous apportera des informations indispensables à la compréhension des mécanismes de recombinaison.