DS01 - Gestion sobre des ressources et adaptation au changement climatique

grands séismes et tsunamis dans les petites Antilles: impact sur la sédimentation côtière et profonde, sur les coraux et l'installation humaine – CARQUAKES

Résumé de soumission

Les mégaséismes de subduction sont associés à des subsidences ou soulèvement soudains des zones côtières. Ils
peuvent être associés à de grands tsunamis capables de transporter d'énormes quantités de sédiments marins le long
des côtes. Ils sont capables de générer des turbidites sur de grandes distances. Ils peuvent tuer de nombreuses
personnes et détruire infrastructures côtières et sous-marines et ont aussi des impacts à plus long terme sur
l'environnement. En modifiant le paysage, ils affectent le peuplement humain. En période intersismique les mouvements
lents
liés au chargement induisent des variations du niveau de la mer à des taux beaucoup plus rapides que ceux dus au
réchauffement climatique. Ces événements représentent une menace majeure pour les populations côtières et doivent
être pris en compte dans les plans d’aménagement du territoire. De tels événements sont rares et peu connu, certain
pouvant se produire seulement tous les 500 ou 1000 ans. Les catalogues de sismicité historiques sont trop courts pour
permettre l'estimation de leur temps de récurrence. Les modèles de cycle sismique pour prédire la récurrence de tels
événements sont peu fiables. Il faut réaliser des études paléosismologiques, seules capables d’obtenir des informations
sur les séismes passés à l’échelle de plusieurs cycles sismiques. L'arc des Petites Antilles est une zone densément
peuplée et très touristique exposée aux grands séismes de subduction. Le plus grand séisme reporté dans l’arc a eu lieu
le 8 Février 1843. Il a détruit la ville de Pointe-à-Pitre, tuant plus de 1500 personnes. Aujourd'hui, un séisme comparable
pourrait provoquer des dizaines de milliers de victimes en Guadeloupe. L'objectif du projet de CARQUAKES est de
restaurer le catalogue des grands tremblements de terre et les tsunamis dans les Petites Antilles et de caractériser les
aléas associés en développant une approche innovante, originale et pluridisciplinaire combinant plusieurs méthodes de
paléosismologie à l’interface terre-mer, des études archéologiques et historiques et des modélisations. En mer, nous
utiliserons turbidites comme marqueurs de l’occurrence de grands séismes (Tâche 1). Dans cet objectif, plus de 40
carottes sédimentaires ont été prélevées dans l'arc pendant la campagne CASEIS à bord du Pourquoi PAS ? (IFREMER)
du 28 mai au 5 Juillet 2016. Le projet CARQUAKES est en partie conçu pour permettre l'exploitation de ce grand
ensemble de données. A terre, nous allons combiner plusieurs approches pour retrouver la trace des événements
extrêmes: 1) Des études paléosismologiques dans les lagunes côtières, les lagons et les lagunes hypersalines qui
peuvent avoir conservé, dans leur sédimentation, les traces de séismes et les tsunami (Tâche 2) et 2) La paléogéodésie
le long des récifs, a partir de l’enregistrement corallien des microatolls qui peuvent enregistrer des séismes pendant leur
croissance les événements sismiques avec une grande précision (Tâche 3); 3) des études d’archéologie et d'histoire
comprenant des recherches et des analyses des descriptions historiques de séismes et tsunami dans les archives et des
prospections archéologiques en lien avec la tâche 2 (Tâche 4). Des modélisations de tsunami seront effectuées pour
confronter les données de sédimentologie et pour déterminer leur impact sur le littoral (hauteur des vagues, et inondation)
(Tâche 5). Le projet CARQUAKES est multidisciplinaire réunissant des experts en tectonique, morphotectonique,
paléosismologie, sédimentologie, paléo-environnement, la modélisation des tsunamis, en botanique et palynologie, en
archéologie et l'histoire.

Coordination du projet

Nathalie FEUILLET (Institut de physique du globe de Paris)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

ISTeP Institut des Sciences de la Terre Paris
CEA Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives
GEOAZUR
UMR7266 LIENSs Littoral, Environnement et Sociétés
LSCE CEA SACLAY - DRF - LSCE
IPGP Institut de physique du globe de Paris

Aide de l'ANR 546 440 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2017 - 48 Mois

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