SOC&ENV - FACING SOCIETAL AND ENVIRONMENTAL CHANGES

Lier les connaissances scientifiques et celles des peuples autochtones sur les changements arctiques: sociétés, vulnérabilités et adaptation. – BRISK

Lier les connaissances des scientifiques et des peuples autochtones arctiques 

Rapprocher les savoirs scientifiques et autochtones sur les changements arctiques en développant des méthodologies de pointe transdisciplinaires pour mieux comprendre les vulnérabilités et adaptations des sociétés et environnements arctiques.

Evaluer les impacts environnementaux, économiques, politiques et sociétaux

Cette approche transdisciplinaire (associant les savoirs locaux, climatologiques, géographiques, écologiques et anthropologiques) repose sur l’aspect complémentaire des savoirs autochtones et scientifiques. Le projet combine des approches à micro et macro échelles par l’engagement de partenaires internationaux, nationaux, régionaux et locaux. Le projet BRISK élabore des méthodologies de pointe interdisciplinaires et transdisciplinaires ainsi que des outils établissant des synergies entre sciences et savoirs autochtones sur les changements climatiques et globaux dans l’Arctique. Il permet une évaluation nouvelle des impacts environnementaux, économiques, politiques et sociaux, des vulnérabilités et des stratégies d’adaptation. Il contribue à échanger les savoirs et lève les verrous de connaissance entre sciences de la nature et sciences sociales, entre savoirs scientifiques et savoirs autochtones, et entre peuples autochtones, communauté scientifique et décideurs politiques.

Basé sur des études de cas en Laponie (Norvégienne et Suédoise) et en Sibérie (Yakoutie, Amour, Kamchatka, République Touva), BRISK développe des méthodologies innovantes permettant la coproduction des savoirs. Il s’agit de faire un état des lieux des méthodes et des observations scientifiques et autochtones des changements globaux. BRISK a choisi plusieurs niveaux de juxtaposition et de comparaison. D’une part, il examine dans différents contextes (cohérents cependant), des relations étroites de l’humain et son environnement par la comparaison de différents élevages de rennes en Eurasie. D’autre part, il compare les notions de « météo extrême », du point de vue climatologique et autochtones. De plus, afin d’associer savoirs autochtones et savoirs scientifiques dans l’observation des changements globaux (climatiques, environnementaux, industriels, sociaux), des ‘observatoires communautaires’ sont conçues collectivement entre les scientifiques (SHS et SciEnv) et les autochtones.

BRISK documente les déterminants clés des vulnérabilités et résiliences locales. Outre une base de données, il produira des recommandations visant à améliorer les politiques d’adaptation locale et internationale grâce à la comparaison de deux types d’élevage de rennes. Ces élevages évoluent dans des contextes économiques et politiques différents, mais affrontent tous, en plus du changement climatique, les changements globaux causés par les politiques régionales, nationales et internationales, et par l’expansion des industries extractives.

Des missions ont été effectuées en Laponie norvégienne (M. Roué), en Sibérie/ Yakoutie/Amour (A. Lavrillier), et en Sibérie/ République Touva (M. Rojo). Un observatoire transdisciplinaire a été monté en Yakoutie/Amour. Deux doctorants sont associés au projet (MNHN et UVSQ) et un master 1 en télédétéction (UVSQ) a été soutenu. BRISK devrait disposer de 3 ou 4 observatoires communautaires à l'hiver 2014. Une collaboration est prévue avec Reindeer Herders International Project (ICRH) (GEF/UNEP).

Outre la présentation du projet et de certains de ses premiers résultats dans différents colloques et séminaires de recherche, deux articles scientifiques sont en cours de finalisation.

Le projet BRISK élaborera des méthodologies de pointe interdisciplinaires et transdisciplinaires ainsi que des outils établissant des synergies entre sciences et savoirs autochtones sur les changements climatiques et globaux dans l’Arctique. Il permettra une évaluation innovante des impacts environnementaux, économiques, politiques and sociaux, des vulnérabilités et stratégies d’adaptation. Il contribuera à échanger les savoirs et lever les verrous de connaissance entre sciences de la nature et sciences sociales, entre science et savoir autochtones, et entre communauté scientifique et décideurs politiques.
Basé sur des études de cas en Laponie (Norvégienne et Suédoise) et en Sibérie chez les éleveurs de rennes, BRISK développera des méthodologies d’observation des changements, avec l’implication directe des acteurs locaux. Grace à la comparaison de deux types d’élevage de rennes évoluant dans des contextes économiques et politiques différents, BRISK documentera les déterminants clés des vulnérabilités et résiliences locales et produira des recommandations visant à améliorer les politiques d’adaptation locale et internationale.
BRISK associera autochtones locaux, climatologues, géographes, écologistes and anthropologues, avec l’UNESCO et des NGO autochtones. Le projet combine des approches à micro et macro échelles par l’engagement de partenaires internationaux, nationaux, régionaux et locaux. Il établira chez les communautés autochtones des systèmes d’observation des changements environnementaux et sociaux qui permettront la coproduction des savoirs. Cette approche innovante transdisciplinaire repose sur l’aspect complémentaire des savoirs autochtones et scientifiques.
Vivant dans une relation étroite avec l’environnement, les peuples autochtones sont d’excellents observateurs des effets du changement climatique. Ils sont confrontés à ces impacts (réchauffement, période neigeuse raccourcies, imprédictibilité de la météo, incendies, déclin des espèces animales, invasion d’espèces, nouvelles maladies parasitaires). De plus, ils affrontent des changements globaux causés par les politiques régionales, nationales et internationales, et par l’expansion des industries extractives et le développement des mégaprojets.
Trois tâches de recherches principales constituent la structure de ce projet. Premièrement, les climatologues assemblent les informations existantes depuis leur base de données sur les régions concernées (température, vent dominant, couverture glace et neige) sur les 30 dernières années. Ils formeront les anthropologues à l’exploitation de ces données pour les échanges avec les autochtones. Puis, grâce au rassemblement des meilleurs spécialistes mondiaux concernant l’association des savoirs scientifiques et autochtones, BRISK établira un état-de-l’art sur les systèmes d’information et définira des méthodologies de pointes. Sur le terrain, les anthropologues travailleront avec les acteurs autochtones grâce à des workshops afin d’optimiser les méthodologies d’observatoires autochtones permanents. Ainsi, BRISK développera une base de données interdisciplinaire sur les risques, vulnérabilités et les opportunités d’adaptation de l’environnement et des sociétés, ainsi que des modèles d’observatoires autochtones des impacts combinés des changements globaux et climatiques.
Par ce projet, la communauté scientifique française développera ses engagements dans l’étude des questionnements arctiques et améliorera son rôle de partenaire dans les réseaux science et recherche internationaux comme le Sustaining Arctic Observing Network (SAON). BRISK générera de nouvelles méthodes, connaissances et stratégies d’adaptation, tant interdisciplinaires et transdisciplinaires, valorisera ses avancées grâce à des divers média (sites web, journaux scientifiques, livres, vidéos, workshops spécialisés et conférence internationale).
BRISK servira de tremplin pour l’élaboration d’une proposition de projet FP7 inter- et transdisciplinaire.

Coordination du projet

Alexandra LAVRILLIER (Centre Européen pour l'Arctique) – alavrillier@gmail.com

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

EAE Eco-anthropologie et ethnobiologie
LMD Laboratoire de Météorologie Dynamique
UNESCO United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization
INSERM INSERM
CNRS DR ILE DE FRANCE SUD
CEARC Centre Européen pour l'Arctique

Aide de l'ANR 489 998 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2012 - 36 Mois

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