CSOSG - Concepts, Systèmes et Outils pour la Sécurité Globale

Les interventions des POliciers et des GEndarmes en matière de sécurisation des Etablissements Scolaires. – IPOGEES

Résumé de soumission

Ce projet a pour objet l’évaluation qualitative des programmes de sécurisation des établissements scolaires impliquant les policiers et les gendarmes.
Les enjeux de sécurité au plan scolaire recouvrent un large spectre comprenant aussi bien des questions de victimation, de délinquance et de conduites addictives (Debarbieux, 2002) que de déscolarisation (Esterle-Hedibel, 2007). Pour aider les autorités scolaires à lutter contre ces phénomènes, les policiers et les gendarmes ont mis au point plusieurs modules de prévention de la délinquance. On pense ici, en particulier, au dispositif emblématique des formateurs (relais) anti-drogue mais aussi à la plus récente implication des correspondants sureté des directions de la sécurité publique et des groupements de gendarmerie dans la réalisation de diagnostics de sureté des établissements. Le domaine de l’intervention « opérationnelle » n’est pas délaissé non plus, la période la plus récente s’étant caractérisée dans ce domaine par l’internalisation et l’hybridation de leur portage, avec la création des 30 équipes mobiles de sécurité (EMS) académiques, des équipes mixtes dans lesquelles personnels de l’éducation nationale et agents des forces de sécurité, à une quasi parité, co-construisent une intervention collective à destination des chefs d’établissements. L’articulation de ces différents modes d’intervention autour d’un concept de sécurité globale est également un axe fort de l’action publique, qui se traduit par exemple dans la construction par la gendarmerie d’un schéma d’intervention intégré dénommé SAGES. Néanmoins, ce segment d’action publique malgré sa densification année après année, n’a jamais été ni évalué, ni même documenté.
A partir d’une méthode de recherche évaluative qualitative, ce projet entend proposer aux professionnels engagés dans le dispositif comme opérateurs (police nationale, gendarmerie nationale, préfecture de police de Paris) mais aussi comme commanditaires (personnels des établissements scolaires représentés par la direction générale des enseignements scolaires) un retour réflexif sur ces différents programmes et leur pilotage. En effet, la recherche des programmes efficaces et des « bonnes pratiques » pour lutter contre la violence à l’école est devenue une partie importante de la littérature scientifique et l’évaluation scientifique s’est beaucoup développée ces dernières années, avec la publication de méta-analyses significatives permettant « d’affirmer que nous savons ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas dans la lutte contre la violence en milieu scolaire » (Blaya & Debarbieux, 2009). En s’appuyant sur sa connaissance des résultats de la recherche internationale, l’équipe propose de produire une typologie des programmes disponibles en mettant à l’épreuve dans le contexte français les trois figures idéales typiques identifiées jusqu’ici du « policier « ressource » assigné de manière permanente à une école ou une commission scolaire, [du] policier éducateur et [du] policier qui agit à titre d’agent de liaison (Blais & all. 2008). La typologie sera nourrie d’une analyse globale de l’offre disponible, tant dans son contenu que dans son portage, et s’appuiera sur une analyse approfondie de trois programmes emblématiques construits par les autorités françaises et repérés par l’équipe de recherche : la formation anti-drogue, l’expertise en matière de sureté des établissements et l’expérience en cours des équipes mobiles de sécurité.
Pour chacun de ces programmes, qui constituent autant d’expériences idéales typiques d’articulation du partenariat police-gendarmerie / Education nationale, l’équipe documentera leurs modalités de construction, de mise en œuvre et de réception à partir d’un dispositif complet d’entretiens individuels ciblés, d’observations ethnographiques et d’entretiens collectifs. Ce dispositif de recherche sera appliqué sur au moins deux sites français par catégorie de programme et complété, le cas échéant, par des retours sur le terrain.

Coordination du projet

Anne WUILLEUMIER (Institut national des Hautes Etudes de la sécurité et de la Justice) – anne.wuilleumier@inhesj.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

INHESJ Institut national des Hautes Etudes de la sécurité et de la Justice

Aide de l'ANR 390 508 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2012 - 36 Mois

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