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Attention émotionnelle et attention liée au changement dans l'autisme – AUTATTEN

AUTATTEN

Attention émotionnelle et attention liée au changement dans l’autisme

Réactivité au changement émotionnel dans l'autisme

Les Troubles du Spectre de l’Autisme (TSA) sont caractérisés par un handicap majeur dans les interactions sociales et dans l'adaptation à la vie quotidienne. L’adaptation physique et sociale met généralement en difficulté les personnes avec TSA car elle nécessite une détection automatique des événements biologiquement importants, comme les stimuli nouveaux et les stimuli émotionnels. Deux systèmes d’attention automatique distincts opérant soit sur les stimulations inattendues, soit sur les stimulations émotionnelles, et sous tendus par des structures cérébrales différentes on ainsi été décrits. Ces deux systèmes seraient perturbés dans l’autisme. Ainsi les études comportementales et en neuroimagerie ont montré que les personnes avec TSA présentent des anomalies de la capacité à s’orienter automatiquement vers les changements survenant dans leur environnement sensoriel, aussi bien dans la modalité visuelle qu’auditive. Parallèlement plusieurs études suggèrent un déficit d’orientation de l’attention vers les stimuli émotionnels chez les patients avec TSA, qui pourrait être associé à un défaut de connectivité entre l’amygdale et les autres structures cérébrales et qui contribuerait au manque d’intérêt pour les stimulations socio-émotionnelles. La mise en relation de ces données souligne l’intérêt d’explorer les liens fonctionnels entre l’attention émotionnelle et l’attention liée au changement, dans une pathologie où les deux domaines sont systématiquement affectés.<br />Ce projet vise à déterminer si les patients avec TSA souffrent d’un déficit affectant spécifiquement le système attentionnel émotionnel, ou d’un trouble plus général de l’attention automatique qui s’avèrerait encore plus particulièrement inefficiente pour le traitement des stimuli émotionnels, ou enfin d’un dysfonctionnement dans l’interaction entre ces deux systèmes avec possiblement un effet cumulatif des déficits.

Afin de répondre à cet objectif nous explorons les bases cérébrales de l’attention automatique émotionnelle et de l’attention liée au changement dans le TSA, en étudiant la réactivité cérébrale dans les modalités auditive et visuelle, au cours de protocoles oddball intégrant des stimuli déviants émotionnels et non émotionnels.
Les mécanismes cérébraux impliqués dans ces processus d’attention automatique sont examinés à l’aide de deux méthodes d’exploration non invasives et complémentaires : l’électrophysiologie qui permet de suivre le décours de l’activité cérébrale avec une définition temporelle inégalée, et l’IRM qui renseigne sur la localisation des structures impliquées ainsi que sur les connexions structurales et fonctionnelles qu’elles entretiennent entre elles.

Les principaux livrables seront à fournir durant la dernière année du projet. En effet pour ces études, seules les analyses de groupes sont pertinentes et ne seront possibles que lorsque l’ensemble des enregistrements auront été effectués.

L’originalité de ce projet réside dans la combinaison de deux champs de recherche habituellement dissociés, dans le but de progresser dans la compréhension de la physiopathologie de l’autisme à travers une approche globale intégrant les différents aspects de la pathologie. Outre ces avancées dans le domaine de la physiopathologie, les retombées attendues pourront à terme contribuer à l’amélioration des prises en charge thérapeutiques.

Communication Orale: Etude électrophysiologique des processus de perception automatique du changement émotionnel chez l’adulte typique. J. Charpentier M. Gomot – Réunion de la Société de Psychophysiologie et Neurosciences Cognitives, Chambéry, Octobre 2014.

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) se traduisent par des difficultés majeures d’interaction sociale et d’adaptation au quotidien. La capacité à s’adapter à l’environnement physique et social sollicite en effet des processus qui font défaut chez les personnes avec autisme, comme la possibilité de détecter les évènements importants sur un plan biologique et d’y réagir de manière efficace.
Cette réponse d’orientation vers les éléments potentiellement pertinents de l’environnement implique des mécanismes d’attention automatique qui peuvent être déclenchés par deux grandes catégories de stimuli : les stimuli nouveaux, inattendus, et les stimuli émotionnels. Deux systèmes d’attention automatique distincts opérant soit sur les stimulations inattendues, soit sur les stimulations émotionnelles, et sous tendus par des structures cérébrales différentes on ainsi été décrits. Ces deux systèmes seraient perturbés dans l’autisme. Ainsi les études comportementales et en neuroimagerie ont montré que les personnes avec TSA présentent des anomalies de la capacité à s’orienter automatiquement vers les changements survenant dans leur environnement sensoriel, aussi bien dans la modalité visuelle qu’auditive. Parallèlement plusieurs études suggèrent un déficit d’orientation de l’attention vers les stimuli émotionnels chez les patients avec TSA, qui pourrait être associé à un défaut de connectivité entre l’amygdale et les autres structures cérébrales et qui contribuerait au manque d’intérêt pour les stimulations socio-émotionnelles. La mise en relation de ces données souligne l’intérêt d’explorer les liens fonctionnels entre l’attention émotionnelle et l’attention liée au changement, dans une pathologie où les deux domaines sont systématiquement affectés.
Ce projet vise à déterminer si les patients avec TSA souffrent d’un déficit affectant spécifiquement le système attentionnel émotionnel, ou d’un trouble plus général de l’attention automatique qui s’avèrerait encore plus particulièrement inefficiente pour le traitement des stimuli émotionnels, ou enfin d’un dysfonctionnement dans l’interaction entre ces deux systèmes avec possiblement un effet cumulatif des déficits.
Afin de répondre à cet objectif nous nous proposons d’explorer les bases cérébrales de l’attention automatique émotionnelle et de l’attention liée au changement dans le TSA, en étudiant la réactivité cérébrale dans les modalités auditive et visuelle, au cours de protocoles oddball intégrant des stimuli déviants émotionnels et non émotionnels.
Les mécanismes cérébraux impliqués dans ces processus d’attention automatique seront examinés à l’aide de deux méthodes d’exploration non invasives et complémentaires : l’électrophysiologie qui permet de suivre le décours de l’activité cérébrale avec une définition temporelle inégalée, et l’IRM qui renseigne sur la localisation des structures impliquées ainsi que sur les connexions structurales et fonctionnelles qu’elles entretiennent entre elles.
L’originalité de ce projet réside dans la combinaison de deux champs de recherche habituellement dissociés, dans le but de progresser dans la compréhension de la physiopathologie de l’autisme à travers une approche globale intégrant les différents aspects de la pathologie. Outre ces avancées dans le domaine de la physiopathologie, les retombées attendues pourront à terme contribuer à l’amélioration des prises en charge thérapeutiques.

Coordination du projet

Marie GOMOT (Imagerie et Cerveau - UMR INSERM U930 - Université Francois-Rabelais de Tours) – gomot@univ-tours.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

INSERM Imagerie et Cerveau - UMR INSERM U930 - Université Francois-Rabelais de Tours

Aide de l'ANR 139 974 euros
Début et durée du projet scientifique : février 2013 - 36 Mois

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