FRAL - Programme franco-allemand en SHS

Flaubert et le pouvoir des images – FLIM (FLaubert IMages)

Flaubert et le pouvoir des images

L'objectif de ce projet est de définir le paradigme visuel qui domine l’œuvre flaubertienne et le nouveau statut dialectique que Flaubert construit entre le texte et l’image en termes de tension et d’autonomie réciproques.

Explorer les pouvoirs de l’image et ses enjeux dans l’écriture de Flaubert

Ce projet « Gustave Flaubert et le pouvoir des images » s’est inscrit dans la continuité d’une opération de recherche précédente («Fractal» : « Flaubert : Religions, Antiquité, Création ») consacrée à l’implication des religions, de la mythographie et de l’Antiquité dans les scénarios d’écriture. Son objectif est de définir le paradigme visuel qui domine l’œuvre flaubertienne et le nouveau statut dialectique que Flaubert construit entre le texte et l’image en termes de tension et d’autonomie réciproques. La poétique de Flaubert a été reconsidérée sous ce rapport : comment le savoir iconographique informe-t-il le texte et sa genèse ? comment l’écriture se saisit-elle de la spécificité de l’image pour fonder une nouvelle intelligibilité du visible et établir un régime inédit de l’imaginaire écrit ? quelle nouvelle théorie de l’image se fait jour à travers cette double initiative épistémologique? Trois séries de questions permettent de structurer l’investigation en termes dialogiques : le débat sur la transcendance (croire et savoir), qui oppose l’ontologie de l’image et un statut dégradé de l’imagerie dans le cliché; le débat sur la vision (voir et imaginer) opposant le visuel comme indice de réalité et le rêve ou l’hallucination ; le débat sur la représentation (écrire avec et contre l’image) où l’écriture rivalise avec la peinture, la photographie, l’illustration, en redéfinissant l’image comme document, structure et figure.<br />

Il s’est agi de replacer l’œuvre flaubertienne dans le contexte de l’histoire de l’art et des techniques du visuel, en tenant compte de l’ensemble des liens construits par l’écrivain entre son travail et les références iconographiques, mais également de ses propositions théoriques sur l’image.
La construction d’une iconothèque Flaubert a impliqué un travail de recherche, de collecte (sous la forme d’images numériques créées ou dupliquées), de classement, de structuration et de commentaire d’un ensemble aussi exhaustif que possible de documents visuels relatifs à l'œuvre et à la vie de Gustave Flaubert. La masse et la diversité des documents enregistrés a impliqué un important travail de définition et de spécification des champs d’investigation, et un travail non moins conséquent de modélisation du classement et de structuration des données. Ce projet a nécessité la collaboration d'un informaticien programmeur et de plusieurs chercheurs spécialistes de l’écrivain, ainsi qu’une coordination globale du projet. Une plateforme numérique collaborative a été mise en place.
Ce travail a été associé à une réflexion épistémologique sur le matériel iconographique et l’intégration de l’image à l’écriture. Cette dimension théorique du projet (qui a accompagné l’ensemble des autres travaux) a constitué la base fondamentale de synthèse des résultats, définissant le socle terminologique et définitionnel de l’esthétique flaubertienne de l’image. Cette réflexion a été développée au cours de séminaires, journées d’études et colloques.

– Élargissement du champ d’exploration de l’image chez Flaubert (image mentale, dispositifs visuels, image stylistique)
– Exploration du travail de l’image dans l’écriture à travers les brouillons et manuscrits
– Construction d’une méthode théorique des relations entre écriture et image.
– Création d’une iconothèque Flaubert. À partir d’un échantillonnage du corpus flaubertien, exploration de divers secteurs de l’image et mise en place d’une méthodologie transposable à d’autres corpus du XIXe siècle.
– Création d’un nouvel outil herméneutique pour entrer dans l’œuvre de Flaubert. Mise au jour de l’impact de l’image dans l’œuvre et dans la conception du style comme « manière absolue de voir les choses ».


– Création d’une iconothèque Flaubert. À partir d’un échantillonnage du corpus flaubertien, exploration de divers secteurs de l’image et mise en place d’une méthodologie transposable à d’autres corpus du XIXe siècle.
– Création d’un nouvel outil herméneutique pour entrer dans l’œuvre de Flaubert.Mise au jour de l’impact de l’image dans l’œuvre et dans la conception du style comme « manière absolue de voir les choses ».

– Publications bilatérales :
• Pierre-Marc de Biasi, Anne Herschberg Pierrot, Barbara Vinken (éds.), Voir, croire, savoir : Les épistémologies de la création chez Gustave Flaubert, Berlin, de Gruyter, 2014.
• Deux années de séminaires Flaubert de l’ITEM sur « Flaubert et le pouvoir des images » (2012-2014) ont abouti à deux numéros de la revue en ligne Flaubert. Revue critique et génétique (n°11 et n° 12, 2014, Flaubert et le pouvoir des images I et II)
• Deux colloques internationaux (2014 et 2015) et un workshop de plusieurs journées (2016), ont abouti à un numéro de la revue en ligne Flaubert. Revue critique et génétique (n° 15, 2016 : Flaubert, le mot, l’image, le rêve) et à un volume, Le Musée imaginaire de Flaubert (à paraître chez CNRS Editions, 2017).
– Constitution d’une iconothèque Flaubert digitale de 1029 fichiers images et 1506 notices à la date du 27 janvier 2017, établie à partir d’un échantillonnage des écrits de Flaubert, accessible en ligne à partir de la fin février 2017.

Ce projet « Gustave Flaubert et le pouvoir des images » s’inscrit dans la continuité d’une première opération de recherche («Fractal» : « Flaubert : Religions, Antiquité, Création ») consacrée à l’implication des religions, de la mythographie et de l’Antiquité dans les scénarios d’écriture. Son objectif est de définir le paradigme visuel qui domine l’œuvre flaubertienne et le nouveau statut dialectique que Flaubert construit entre le texte et l’image en termes de tension et d’autonomie réciproques. La poétique de Flaubert sera intégralement reconsidérée sous ce rapport : comment le savoir iconographique informe-t-il le texte et sa genèse, comment l’écriture se saisit-elle de la spécificité de l’image pour fonder une nouvelle intelligibilité du visible et établir un régime inédit de l’imaginaire écrit, quelle nouvelle théorie de l’image se fait jour à travers cette double initiative épistémologique ? Trois séries de questions permettront de structurer l’investigation en termes dialogiques : le débat sur la transcendance (croire et savoir), qui oppose l’ontologie de l’image et une certaine désacralisation de l’imagerie et du cliché; Le débat sur la vision (voir et imaginer) opposant le visuel comme indice de réalité et le rêve ou l’hallucination ; Le débat sur la représentation (écrire avec et contre l’image) où l’écriture rivalise avec la peinture, la photographie, l’illustration, en redéfinissant l’image comme document, structure et figure. Une plateforme de travail intranet optimisera les synergies entre les chercheurs allemands et français pour l’échange et la mutualisation des travaux puis pour la diffusion des données et des résultats. L’ITEM élaborera une «iconothèque» digitale originale de grande envergure : une banque de données structurée et commentée donnant accès aux principales sources visuelles relatives à l'œuvre, aux manuscrits et à la vie de Gustave Flaubert. Les deux équipes synthétiseront leurs résultats dans un dictionnaire «Gustave Flaubert. L’index des images» réunissant les contributions lexicales de tous les chercheurs engagés dans le projet : un dictionnaire thématique renouvelant la terminologie et le connaissances de ce champ de recherche pour le rendre intelligible dans toute sa complexité.

Coordination du projet

Anne HERSCHBERG PIERROT (Institut des Textes et Manuscrits Modernes) – anne.herschberg@ens.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

ITEM Institut des Textes et Manuscrits Modernes

Aide de l'ANR 177 828 euros
Début et durée du projet scientifique : février 2013 - 36 Mois

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