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Les territoires de l'élection, genre, religion et politiques locales. Un approche comparée (France XXe-XXIe siècle) – GENEREL

GENEREL

Le projet propose d'apporter, par une approche comparée et socio-historique, un point de vue novateur sur la façon dont les femmes ont accédé et accèdent aux mandats électoraux. Il privilégie une observation de trois municipalités en intégrant dans une réflexion sur l'accès des femmes aux mandats électoraux, une analyse des origines du suffrage municipal féminin en France, discuté et obtenu avant le droit de suffrage et d'éligibilité accordé aux citoyennes par l'ordonnance d'Alger de 1944.

Une sociologie politique genrée

Le projet propose d'apporter, par une approche comparée et socio-historique, un point de vue original et novateur sur la façon dont les femmes ont accédé et accèdent aux mandats électoraux. Il privilégie une observation locale de trois municipalités et comparée en intégrant dans une réflexion sur l'accès des femmes aux mandats électoraux, une analyse des origines du suffrage municipal féminin en France, discuté et obtenu avant le droit de suffrage et d'éligibilité accordé aux citoyennes par l'ordonnance d'Alger de 1944.

- qualitative
- quantitative
- comparaison

- Prosopographie des élues municipales.

Offrir une meilleure compréhension des inégalités de genre en politique.
Fournir des outils pour promouvoir un meilleur accès des femmes à tous les niveaux de la représentation politique.

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Le projet apporte un point de vue original et novateur sur la façon dont les femmes ont accédé et accèdent aux mandats électoraux. Il privilégie une observation locale de trois municipalités et, comparée, en intégrant une analyse des origines du suffrage municipal féminin en France dans une réflexion actuelle sur l'accès des femmes aux mandats électoraux.
A la faveur des débats qui ont précédé la loi sur la « parité », les réflexions se sont développées sur les conditions d'accès des femmes aux mandats électoraux. Les premiers travaux centrés sur la façon dont le problème de l'égalité en politique a émergé ou sur les raisons de cette inégalité ont fait place à des enquêtes sur la mise en œuvre concrète de la loi au niveau local. Ils mettaient en évidence l'importance des configurations dans l'application de la loi, les résistances masculines à la féminisation.
Ce projet répond à la question de la construction et de la légitimation de l'inégalité dans l'accès des femmes aux mandats électoraux. Celle-ci se caractérise par une dichotomie dans la représentation par les femmes, avec une présence faible des femmes dans les mandats nationaux (scrutin uninominal) et une présence plus égalitaire là où la loi s'applique, principalement dans les conseils municipaux, désignés au suffrage de liste et proportionnel. Il insiste sur un aspect qui n'a pas été abordé jusqu'ici : le rôle des réseaux confessionnels, et principalement catholiques, dans les mobilisations en faveur de l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats politiques, dont la parité est l'exemple le plus récent.
L'hypothèse centrale de ce projet est que la présence des associations catholiques dans les mobilisations pour la parité, rassemblées au sein de l'association « Elles aussi », fondée en 1992 à Paris, a contribué à ancrer la présence des femmes dans les instances politiques locales en en faisant un référent légitime pour la parité. Pourquoi le territoire municipal est-il celui où la présence féminine est la plus légitime? Le lieu où la parité s'est imposée le plus aisément? En dehors des règles du jeu politique invoquées pour ne pas appliquer la norme égalitaire aux élections législatives, ne faut-il pas chercher en amont des raisons d'ordre historique et socio-culturelles qui légitiment cette dichotomie? Comment s'est imposée la dissociation entre différents niveaux de citoyenneté pour les femmes? Quel rôle les associations féministes et féminines ont-elle joué dans le caractère progressif et gradué de l'obtention des droits politiques pour les citoyennes françaises? Peut-on voir dans les mobilisations féminines d'inspiration catholique actuelle autour de l'égalité en politique une résurgence des mobilisations pour le suffrage féminin portées par les organisations catholiques dans les années 1930 ?
Le projet pluridisciplinaire, privilégie une approche sur le temps long et le croisement des méthodes. La comparaison dans le temps permet ainsi d'éclairer les problématiques contemporaines sur l'égalité et le genre en politique en restituant les conditions dans lesquelles cette inégalité se construit, les pratiques à travers lesquelles elle se sédimente mais aussi les points de rupture et les conditions d'émergence de la contestation de cette inégalité dans la représentation. La chronologie s'étend ainsi de la conversion de l'Église catholique au suffrage féminin dans l'entre-deux-guerres aux consultations municipales de 2014. Cette recherche fondamentale pourra contribuer à nourrir les réflexions sur l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux.

Coordination du projet

Magali DELLA SUDDA (INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES - IEP BORDEAUX) – magalids@gmail.com

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Centre Durkheim INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES - IEP BORDEAUX

Aide de l'ANR 250 411 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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