CESA - Contaminants et Environnements : Métrologie, Santé, Adaptabilité, Comportements et Usages

Utilisation de champignons cosmopolites comme outils de bioremédiation de sols pollués – MycoRemed

Résumé de soumission

Une proportion croissante de xénobiotiques, d’origine anthropique, contamine les milieux naturels et en particulier les sols. L'utilisation des microorganismes est une stratégie prometteuse pour la bioremédiation de ces milieux pollués. Bien que les bactéries soient communément employées en bioremédiation, l'utilisation de champignons filamenteux offre une alternative intéressante. Les champignons constituent en effet la biomasse majoritaire des microorganismes du sol et sont soit en compétition, soit en synergie avec les bactéries dans de nombreux processus métaboliques. Nous avons décrit récemment le potentiel de l'ascomycète filamenteux Podospora anserina en matière de bioremédiation (Martins et al, 2009). P. anserina est une espèce non pathogène et de durée de vie limitée. Ce champignon exprime une enzyme d'acétylation (PaNAT2) très active pour détoxiquer des dérivés d'aniline dont la 3,4-dichloroaniline (3,4-DCA), produit toxique de dégradation de certains pesticides. La 3,4-DCA appartient à la famille des amines aromatiques (AA), une classe importante et diversifiée de polluants, comprenant en particulier des dérivés de pesticides, des médicaments et des composés d'origine industrielle.
L'objectif général de ce projet est d'établir, par des approches complémentaires, les bases expérimentales pouvant permettre l'utilisation de champignons cosmopolites comme outils de bioremédiation de sols contaminés par des AA. Le programme de recherche se compose de trois tâches principales.

1/ l'écotoxicité d'AA et de leurs produits acétylés sera évaluée dans différents types de sols
2/ les caractéristiques moléculaires et fonctionnelles des voies de détoxication des AA seront étudiées chez plusieurs espèces de champignons cosmopolites
3/ des sols seront contaminés par des AA toxiques (sélectionnées en Tâche 1) et colonisés par des champignons (sélectionnés en Tâche 2) afin d'évaluer l'activité potentielle de bioremédiation fongique.

Ce programme de recherche requiert une approche pluridisciplinaire (biochimie, biologie cellulaire et moléculaire, écotoxicologie des sols) qui reposera sur la synergie scientifique des trois équipes participantes (EAC CNRS 4413, UMR CNRS 8621, UR INRA 251). Ces travaux devront permettre l'établissement des bases expérimentales nécessaires à la mise au point de nouveaux systèmes de bioremédiation. L'un d'entre eux, utilisant P. anserina, organisme non génétiquement modifié et dénué de pathogénicité, représente d'ores et déjà un système potentiellement prometteur.

Coordination du projet

Jean-Marie DUPRET (UNIVERSITE DE PARIS 7) – jean-marie.dupret@univ-paris-diderot.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

INRA UR 251 INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE - CENTRE DE RECHERCHE DE VERSAILLES GRIGNON
CNRS UMR 8621 UNIVERSITE DE PARIS XI [PARIS- SUD]
CNRS EAC 4413 UNIVERSITE DE PARIS 7

Aide de l'ANR 277 973 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2011 - 36 Mois

Liens utiles

Explorez notre base de projets financés

 

 

L’ANR met à disposition ses jeux de données sur les projets, cliquez ici pour en savoir plus.

Inscrivez-vous à notre newsletter
pour recevoir nos actualités
S'inscrire à notre newsletter