VD - Villes durables

Participation Animation GOuvernance et Durabilité dans les Ecoquartiers – PAGODE

Participation, Animation et GOuvernance Dans les Ecoquartiers

Écoquartiers et nouvelles expérimentations participatives dans la ville durable. <br /><br />S’ils ne sont pas le seul moyen de réaliser le dessein de durabilité urbaine, les « écoquartiers » constituent des terrains privilégiés d'expérimentation, d'observation et de promotion des préoccupations énoncées autour de la « ville durable », notamment en matière de participation. Ils sont, à ce dernier titre, l’objet du projet PAGODE.

Portées participatives de l’écoquartier et externalités sociétales

Au-delà des discours ambiants, il s’agit de comprendre si – et éventuellement en quoi – les écoquartiers peuvent constituer un banc d’essai, un « tiers espace » (entre privé et public), voire une chance pour des expérimentations urbaines et sociales porteuses de nouvelles modalités d’intégration de l’humain dans la gouvernance et le projet urbains. <br /><br />• Réintégrer l’«humain » (pilier social de la durabilité) dans l’analyse des opérations EQ via l’observation des participations habitantes.<br />• Promouvoir l’humain en catégorie de l’action urbaine durable.<br />• Préciser les portées participatives des écoquartiers et leurs externalités sociétales.<br />• Apporter des variables supplémentaires, en lien avec la participation, pour contribuer à préciser la définition des EQ (référentiel)

• Complémentarité des méthodes scientifiques et des expertises dans une perspective systémique.

La pluri-dimensionnalité des enjeux et des concepts (gouvernance, participation et durabilité urbaine) incite à la complémentarité entre savoirs techniques et savoirs théoriques. Les outils transversaux et les approches épistémologiques communes, l’utilisation complémentaire des approches quantitatives et qualitatives, ou des référentiels déjà construits par les services techniques sous-tendent ces rapprochements. L'analyse systémique constitue le cadre conceptuel commun choisi pour rendre la complexité de l’objet écoquartier plus intelligible, notamment parce que dans sa conception même, elle facilite le dialogue entre les différentes disciplines, et notamment entre les sciences sociales et les sciences de l'ingénieur. Outre les aspects méthodologiques, la complémentarité se traduit aussi en termes de valorisation des résultats de la recherche (partage des finalités, des bonnes pratiques, communications et publications communes, construction de référentiels communs, etc.)

• Complémentarité des échelles d’observation.

PAGODE, propose une approche multi-scalaire. Le traitement de la problématique se fera aux niveaux « macro » (comparaison internationale avec le Québec), national (corpus de dossiers de candidature au Concours nationaux EcoQuartiers de 2009 (160 cas) et 2010 (392 cas)), et « micro » - « le quartier et ses habitants » - au travers d’une sélection de cas et d’expériences au niveau national et local (agglomération bordelaise). L’observation mésologique des territoires (régions et villes) est sollicitée, de même qu’une lecture comparatiste notamment à travers des études de cas de quartiers montréalais.

• « Photographie » objectivée de l’univers national des EQ à travers la participation ;
• Recensement et analyses d’expériences participatives innovantes autour de thématiques et objets urbains vecteurs de participation (ESS, acteurs socioculturels, corps, jardins, etc.) ;
• Transferts de technologies : guide méthodologique/grille diagnostic/évaluation ;

L’une des originalités de PAGoDE est sa perspective « sciences humaines et sociales ». Une deuxième originalité est la pluridisciplinarité posée en principe de travail. Enfin, une dernière valeur ajoutée du programme de recherche PAGoDE est la nature des partenariats institutionnels tissés avec à la fois des décideurs politiques au niveau des collectivités locales (Ville de Bordeaux) et des centres de ressources qui produisent l’expertise dans le domaine de la participation dans les écoquartiers (CETE sud ouest, CERTU) ou qui accompagnent les collectivités dans leur effort de production de villes durables.

Les perspectives scientifiques du projet, en lien avec les attendus opérationnels, sont ouvertes par les approches suivantes :

• Approche visant à recenser – ou à élaborer – les variables définitoires de l’écoquartier en lien avec la participation. Il ne s’agit pas de construire un idéal-type mais de faire un état des lieux qui permettra d’interroger l’objet urbain « écoquartier », la participation, et la réalité des terrains sélectionnés, en réintégrant les problématiques sociales au côté des préoccupations environnementales.
• Approche analytique et distanciée. Il s’agit, autour des opérations « écoquartiers », des thèmes et des objets qui les concernent, d’analyser les modalités d’implication - ou non - de l’humain dans le projet.
• Approche compréhensive. Il s’agit de réintégrer la parole, les intérêts, les représentations, les attentes et les mobiles, les intentions, le vécu et les engagements des acteurs autour des écoquartiers. La question du sens est ici posée, réintégrant pleinement le citoyen et sa mobilisation dans la construction et l’acceptabilité sociale du projet.

Si d’autres productions sont attendues, à mi-programme, la production scientifique est surtout marquée par la production d’articles, de communications, et l’organisation de séminaires :

1. Colloque ISIAT/PAGODE, 2013, La place de l’animation dans le projet urbain, 28 et 29 janvier, Université de Bordeaux III - IUT Michel de Montaigne.
2. D’Andréa N. et Tozzi P., 2011, « « Animation et participation citoyenne dans les quartiers durables : Expériences française de jardins collectifs », 5ème Colloque international du RIA, « animation, cultures et citoyenneté », Saragosse (Espagne), 26 au 28 octobre.
3. D’Andrea N. et Tozzi P., 2011, « Participation, animation dans les écoquartiers français», conférence à l’invitation de l’Université de Saragosse, 6 et 7 mai.
4. Di Méo G., 2011, « Le territoire et les territorialités : une tension entre l’imaginaire et l’action », communication présentée au séminaire « Territoires et Participation » PAGODE-UMR ADES-CNRS, 20 oct.
5. Économie sociale et solidaire : le cas du projet Darwin l’Éco-Système à Bordeaux », XIIe Rencontres du Réseau Inter-Universitaire de l’Économie Sociale et Solidaire (RIUESS), Nancy / 6-8 juin 2012 « L’économie sociale et solidaire face aux défis de l’innovation sociale et du changement de société » 18 p. www.riuess.org/index.php
6. Lafaye F., 2011, « Des écoquartiers sans histoire ou comment combiner mémoire et avenir ?», Congrès AFEA, 21-24 sept.
7. Laugaa D. et Tozzi P., 2011, « De l’injonction à l’acquisition de comportements éco-citoyens, la place de la communication dans les opérations « Ecoquartiers» », Colloque de l’ARPEnv « L’individu et la société face à l’incertitude environnementale », Lyon-Bron 8-10 Juin.

L'équipe pluridisciplinaire du programme PAGODE propose d'analyser « les quartiers durables » en tant qu'espaces d'expérimentation de nouvelles formes de gouvernance urbaine et de participation des habitants. Il s’agira d’explorer les modalités d’action, de médiation, de prise de décision et de mise en relation des principaux acteurs concernés par les écoquartiers et dont la durabilité dépend des synergies sociétales. Il semble, en effet, incontournable d’entamer une recherche d’envergure pour saisir de façon concrète, au-delà des prescriptions normatives, la réalité des interactions humaines facilitant ou entravant la réalisation des objectifs sociétaux de l'écoquartier. Les chercheurs du projet PAGODE souhaitent s'attacher à identifier et caractériser les particularités de ces interactions. Cela permettra de repérer des dysfonctionnements significatifs, mais aussi de trouver des capitalisations possibles et éventuellement de proposer de nouvelles modalités de gestion participative. Dans un contexte où la démocratie de proximité devient incontournable, où les habitants et les autres acteurs de la société civile réclament la reconnaissance de leur « savoir profane », de leur connaissance du terrain, il apparaît important d'analyser les pratiques participatives à la lumière des stratégies des acteurs en présence. La question de l'articulation entre l'individuel et le collectif aura toute sa place dans ce travail. L'objectif est donc, à partir de l'analyse d'un grand nombre d'expériences en cours, et dans une réflexion respectant la dialectique théorie-pratique, d'élaborer une nouvelle approche de l'écoquartier, centrée sur l'implication et les stratégies des acteurs sociaux et non, comme c'est aujourd’hui souvent le cas, sur les innovations techniques et les solutions environnementales.

Coordination du projet

Sylvie VIGNOLLES (CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE - DELEGATION AQUITAINE LIMOUSIN) – s.vignolles@ades.cnrs.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

DDD MAIRIE DE BORDEAUX
ADES CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE - DELEGATION AQUITAINE LIMOUSIN

Aide de l'ANR 339 974 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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