JCJC SVSE 7 - JCJC : Sciences de la vie, de la santé et des écosystèmes : Biodiversité, évolution des écosystèmes, écosystèmes productifs, agronomie

La modulation phéromonale de la puberté : un modèle pour explorer la régulation olfactive du système Kisspeptine. – PHEROSEX

Résumé de soumission

Dans de nombreuses espèces, et notamment chez les espèces de rente, les signaux sociaux sont importants pour la régulation de la fonction de reproduction. Parmi ces signaux, les phéromones sont certainement les plus répandues et les plus efficaces. Les phéromones induisent générelement soit des réponses comportementales à court-terme ("releaser" pheromones), soit des changements dans la physiologie à long-terme ("primer" phéromone).
Parmi les cibles des phéromones au niveau de l'axe reproducteur, les neurones à GnRH constituaient jusqu'il y a peu la cible principale des phéromones. Toutefois, la découverte récente du Kisspeptine comme régulateur majeur du GnRH a focalisé une attention forte sur ce système. Si de nombreuses études ont identifié les rôles fonctionnels des neurones à Kisspeptine pour la fonction de reproduction et leurs régulations endogènes, très peu de données sont disponibles quant à la modulation de ce système par les signaux de l'environnement. Parmi ces signaux issus de l'environnement, la régulation de l'activité sexuelle par la photopériode chez les mammifères saisonnés comme le hamster ou le mouton, est la seule qui soit démontrée. Dans ce cadre, nous proposons d'utiliser, chez la souris, utilisée comme espèce modèle, l'accélération de la puberté femelle induite par exposition aux phéromones de mâles (effet "Vandenbergh") comme un modèle pour explorer la manière dont les phéromones interagissent avec ce système neuronal. Si les mécanismes neurobiologiques impliqués dans la modulation phéromonale de la puberté sont encore largement méconnus, Le Kisspeptine apparait comme un candidat idéal pour médier les effets des phéromones sur la transition pubertaire étant donné le rôle majeur joué par ce peptide dans le déclenchement pubertaire. Dans ce contexte, nous chercherons à voir si l'activation du système Kisspeptine est nécessaire la modulation phéromonale de la puberté.
A cette fin, nous combinerons des approches comportementales, neurobiologiques et neuroendocrines afin de tester la possibilité d'une modulation phéromonale de la puberté lorsque l'activation du système Kisspeptine est empêché par des approches génétiques (souris Kiss1-Ko) ou pharmacologiques (antagonistes). Les effets induits par la stimulation phéromonale au niveau de l'architecture neuronale du système Kisspeptine sera ensuite examinée par des approches immunocytochimiques. Enfin la voie neuronale impliquée dans l'acheminement de l'information neuronale des récepteurs sensoriels vers les neurones à Kisspeptine sera déterminée par des approches lésionnnelles (lésion du système olfactif principal vs accessoire).

Coordination du projet

Matthieu KELLER (INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE - CENTRE DE RECHERCHE DE TOURS) – matthieu.keller@inrae.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

UMR 6175 INRA/CNRS/Université de Tours INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE - CENTRE DE RECHERCHE DE TOURS

Aide de l'ANR 220 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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