GENOM-BTV - Génomique, Biotechnologies végétales

Bases développementales, moléculaires et génétiques de l'adaptation de la vigne à la contrainte thermique. – DURAVITIS

Résumé de soumission


Comme d'autres plantes cultivées, la vigne est confrontée à des changement climatiques, notamment à une augmentation de la température, peu rassurants pour ses perspectives d'évolution. Les températures élevées sont connues pour agir défavorablement sur certaines composantes du rendement (ex : initiation des boutons floraux, anthèse, avortement des fleurs et jeunes baies), sur la qualité des raisins, ainsi que sur les qualités organoleptiques des vins qui en sont issus (ex : acidité (fraîcheur), aspect (couleur), agrément aromatique (précurseurs). La qualité alimentaire des vins est également impactée par les températures élevées qui réduisent leurs propriétés anti-oxydantes et augmentent leurs toxicité (éthanol).

En permettant la sélection de cultivars plus adaptés, la création variétale par hybridation, combinée aux biotechnologies, peut permettre une adaptation durable de la viticulture aux contraintes thermiques annoncées. Mais, pour pouvoir mettre en oeuvre des programmes de sélection efficaces, les mécanismes de réponse de la vigne aux températures élevées doivent être connus et les caractères d'adaptation identifiés. C'est la problématique centrale du projet DURAVITIS.

Il s'agit de réévaluer l'impact de la température sur les développements végétatifs et reproducteurs de la vigne selon différents angles d'analyses, comprenant le niveau plante entière et le micro-environnement. Le but est développer un cadre d’analyse de l’organogenèse, de la morphogénèse, et des composantes de la qualité des baies, pour comprendre les effets de la température sur la production. Une autre finalité du projet DURAVITIS est d'identifier les régions impliquées dans la tolérance de la vigne à la température en étudiant des ressources génétiques contrastées pour ces caractères.

Compte tenu des objectifs variés de ce projet et de la complexité des cadres d'analyses envisagés, ce projet est conçu comme une collaboration multi-disciplinaire associant écophysiologistes, physiologistes moléculaires et généticiens. Nous pensons que l'accès à des outils de génomiques haut-débit combiné avec le développement d'approches expérimentales innovantes (boutures fructifères, microvignes) aidera à la dissection des mécanismes écophysiologiques et moléculaires de la réponse adaptative de la vigne aux fortes températures, et facilitera l'identification de caractères génétiques de tolérance. Plusieurs types de retombées sont attendues, en particulier :

i) Retombées scientifiques - DURAVITIS devrait fournir des informations originales sur ces aspects et conduire à une avancée significative de la compréhension des mécanismes de réponses aux contraintes environnementales chez les plantes à fruits.

ii) Développements technologiques - Le projet DURAVITIS propose un nouveau format méthodologique basé sur l'utilisation de boutures fructifères et de microvignes pour accélérer et améliorer à la fois les études d'écophysiologie et de génétique. En contournant plusieurs difficultés expérimentales associées aux vignes classiques, ce projet offre la possibilité d'établir un cadre d'analyse phénotypique qui pourrait ensuite servir à traiter tout un ensemble de questions variées en rapport avec l'adaptation de la vigne à un environnement contraignant.

iii) Opportunités économiques - La sélection de nouvelles variétés capables de faire face aux changements climatiques, notamment à l’augmentation de la température, tout en assurant une production de qualité semble l'approche la plus efficace dans une perspective de long terme. L'étude proposée dans DURAVITIS est un pré-requis pour établir les principes de l'analyse phénotypique et la sélection génotypes tolérants aux fortes températures.

Coordination du projet

Laurent TORREGROSA (CENTRE INTERNATIONAL D'ETUDES SUPERIEURES EN SCIENCES AGRONOMIQUES - MONTPELLIER SUP AGRO) – laurent.torregrosa@supagro.inra.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

UMR EGFV INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE - CENTRE DE RECHERCHE DE BORDEAUX
UMR SPO INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE - CENTRE DE MONTPELLIER
UMR LEPSE CENTRE INTERNATIONAL D'ETUDES SUPERIEURES EN SCIENCES AGRONOMIQUES - MONTPELLIER SUP AGRO
UMR DIAPC CENTRE INTERNATIONAL D'ETUDES SUPERIEURES EN SCIENCES AGRONOMIQUES - MONTPELLIER SUP AGRO

Aide de l'ANR 547 495 euros
Début et durée du projet scientifique : - 48 Mois

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