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Amélioration des techniques de procréation assistée par les phospholipases A2 : évaluation sur un modèle primate – LUTINFER

Résumé de soumission

Aujourd’hui les techniques de procréation médicalement assistée (PMA) sont largement utilisées et près de 2% des enfants sont conçus grâce à une assistance médicale à la procréation. La fécondation in vitro (FIV) a été une avancée majeure et a permis de répondre à une demande sociétale forte de parentalité à des parents présentant des troubles reproductifs. La FIV repose sur le mélange des deux types de gamètes que sont les spermatozoïdes et les ovocytes, qui en fusionnant donnent naissance à des embryons. Ces embryons sont ensuite transférés dans les voies génitales femelles. Le taux de succès d’obtention des embryons par rapport au nombre d’ovocytes récoltés est de l’ordre de 50%. Quant aux embryons transférés, le taux de succès est encore plus faible puisque seulement 1/10 donnera une naissance. En 1992 une nouvelle technique de procréation assistée appelée ICSI (pour Intra Cytoplasmic Sperm Injection) a permis de répondre efficacement aux troubles sévères de la reproduction de l’homme. Malgré ces progrès indéniables, de nombreux couples infertiles ne parviennent pas à avoir d’enfant. De plus, le risque de mettre au monde un enfant ayant une maladie génétique rare, quoique très faible, est sensiblement supérieur chez les enfants nés grâce aux techniques de PMA. Plusieurs causes ont été évoquées dont un risque plus élevé de sélection défectueuse du spermatozoïde dans les techniques de PMA par rapport aux processus de sélection naturels. Dans ce contexte, le choix des gamètes mâles utilisés revêt une importance toute particulière : sur quels critères doivent-ils être sélectionnés ?
Nous avons montré qu’une phospholipase particulière, présente au sein même des spermatozoïdes et relâché au cours d’un processus d’exocytose pendant la capacitation, est capable d’éliminer une partie des spermatozoïdes subfertiles chez la souris. Le traitement pharmacologique des spermatozoïdes avec cette enzyme permet d’augmenter significativement le taux de fécondation et favorise un développement embryonnaire normal. Ces travaux ont été publiés dans Journal of Clinical Investigation et une demande de brevet intitulée « Fertilization modulation compounds & process for implementing them » a été déposée en priorité européenne puis étendue à l’international pour protéger l’utilisation de ce type de molécules ou de ses métabolites dans le cadre du tri des spermatozoïdes dans les techniques de PMA. La confirmation de ces résultats sur un modèle primate est une étape indispensable à la poursuite de la valorisation de cette découverte et cette demande a pour objet de financer de telles études. Ce projet aborde donc la question de l’optimisation des méthodes de FIV de manière originale, puisque basée sur un processus physiologique affectant le spermatozoïde et avec de grande chance de succès au vu de notre compétence sur la production des différentes sPLA2 humaines et de nos résultats sur les effets pharmacologiques de la sPLA2 de groupe X dans les FIV de souris. Ce travail permet aussi de proposer une stratégie originale de sélection du spermatozoïde dans l’ICSI.
Nous espérons que nos travaux faciliteront le recours à la FIV, par l’utilisation de nouvelles molécules permettant d’optimiser la physiologie du spermatozoïde.
Ce projet repose sur la complémentarité scientifique de 2 équipes (partenaire 1 et 2), l’une spécialiste dans la physiologie du spermatozoïde et de la fécondation (Equipe de Christophe Arnoult ; partenaire 1, « Génétique Infertilité et thérapeutique » localisée actuellement dans l’Equipe 3 de l’Institut des neurosciences de Grenoble (GIN) et localisée à Grenoble), l’autre spécialiste des sPLA2 (Equipe de Gérard Lambeau ; partenaire 2 « Physiopathologie Moléculaire des phospholipases A2 et de leurs médiateurs » de l’IPMC, dirigée par et localisée à Sophia Antipolis). Ces deux équipes seront soutenues dans les tâches de coordination et de valorisation par Floralis, structure de valorisation de l’université Joseph Fourier.

Coordination du projet

Christophe Arnoult (UNIVERSITE GRENOBLE I [Joseph Fourier]) – christophe.arnoult@ujf-grenoble.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Floralis FLORALIS
CNRS UMR 6097 CENTRE NATIONAL DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE - DELEGATION REGIONALE COTE D'AZUR
UJF UNIVERSITE GRENOBLE I [Joseph Fourier]

Aide de l'ANR 247 591 euros
Début et durée du projet scientifique : décembre 2010 - 24 Mois

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