CES - Contaminants, Ecosystèmes, Santé

Contaminants émergents perfluorés : contribution à l’évaluation de l’exposition de l’homme et de sa descendance, à l’étude de leur métabolisme et à la caractérisation de leur impact toxicologique. – CONTREPERF

Résumé de soumission

Les contaminants émergents perfluorés (PFCs) sont des substances chimiques synthétiques produites et utilisées pour exploiter leur propriétés à la fois lipophobes et hydrophobes à travers des matériaux antiadhésifs ou de type surfactant. En conséquence, les consommateurs des pays industrialisés sont aujourd’hui en contact avec ces composés dans leur vie quotidienne, à travers un grand nombre de produits manufacturés. En parallèle, comme beaucoup d’autres polluants chimiques d’origine entropique, les PFCs peuvent être relargués dans l’environnement à chaque étape de leur cycle de vie, et retrouvés dans la chaîne alimentaire. L’exposition alimentaire, notamment via des denrées particulièrement vectrices de résidus et contaminants chimiques telles que le poisson, représente une voie majeure d’exposition aux PFCs pour les consommateurs. Les PFCs sont également considérés comme des perturbateurs endocriniens (PE). Dans ce cas, la problématique n’est pas reliée à des aspects de toxicité aigue, mais plutôt à des questions d’exposition chronique à faibles doses. Dans ce contexte, la question du transfert potentiel des PFCs de la mère au fœtus (via le sang du cordon) et/ou au nourrisson (via le lait maternel) est clairement posée. Contreperf est tout d’abord attendue comme une contribution significative à l’amélioration des connaissances relatives à l’exposition de l’homme aux PFCs, répondant à un clair et très actuel besoin exprimé au niveau national et européen. Non élaboré dans une perspective épidémiologique, le projet ne sera pas tourné vers l’exposition de la population générale, auquel cas le nombre relativement limité de mesures planifiées (n=100) serait insuffisant en vue d’une interprétation valide. Au contraire, notre choix est de spécifiquement centrer le projet sur deux différents sous groupes de population particulièrement critiques, l’un en raison d’une exposition potentielle forte (forts consommateurs de poisson), et l’autre en raison d’une plus grande vulnérabilité du point de vue de la perturbation endocrinienne (fœtus/nourrisson). Ce projet est ensuite attendu comme une contribution significative à l’amélioration des connaissances relatives à l’impact des PFCs sur la santé humaine, via 4 approches distinctes et complémentaires, centrées sur une cible biologique privilégiée de ces polluants émergents, i.e. le foie. En effet, l’investigation simultanée (1) des produits de biotransformation du PFOS et du PFOA, (2) de leur impact global en terme de perturbations métaboliques, (3) de leur caractère géntotoxique, et (4) de leurs capacité d’interaction avec les principaux récepteurs nucléaires, représente clairement un autre aspect particulièrement innovant et intégré dans le domaine de la caractérisation du danger. Au plan national, une première spécificité de ce projet est de combiner plusieurs aspects en relation directe avec les thématiques du présent appel d’offre (axes thématiques 1, 2 et 3). En effet, contreperf est en lien direct avec plusieurs mots clefs de cet appel d’offre incluant : agents toxiques, biomarqueurs, perturbateurs endocriniens, polluant organique persistants, risques émergents, santé humaine, ou encore toxicologie. Ensuite, ce projet est à notre connaissance le premier et le seul proposant un tel travail de recherche en biomonitoring dédié aux PFCs, principalement en raison du nombre très limité d’équipes maitrisant les aspects méthodologiques requis. Ce projet est attendu comme devant renforcer le leadership des partenaires sur ces aspects, tandis que les nouvelles connaissances générées sont promises à une forte valorisation et au haut degré d’impact tant sur le plan scientifique que sociétal. Au plan international, on peux considérer le traitement de cette problématique émergente et très actuelle comme devant renforcer la contribution et la position compétitive de la France dans le domaine de la sécurité chimique.

Coordination du projet

Jean-Philippe ANTIGNAC (ECOLE NATIONALE VETERINAIRE AGROALIM DE NANTES (ONIRIS)) – jean-philippe.antignac@oniris-nantes.fr

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

ONIRIS ECOLE NATIONALE VETERINAIRE AGROALIM DE NANTES (ONIRIS)
INRA INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE -CENTRE DE RECHERCHE DE TOULOUSE
IRCM INSTITUT NATIONAL DE LA SANTE ET DE LA RECHERCHE MEDICALE - ADR LANGUEDOC-ROUSSILLON - ADR 8
CHU Toulouse CTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE TOULOUSE
ANSES AGENCE NATIONALE DE SECURITE SANITAIRE DE L'ALIMENTATION, DE L'ENVIRONNEMENT ET DU TRAVAIL (ANSES)

Aide de l'ANR 399 722 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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