PRECODD - Ecotechnologies et Développement Durable

Développement d'une nouvelle filière de traitement et de valorisation des sous-produits organiques issus de l'assainissement – VALORIA

Résumé de soumission

L'assainissement des effluents liquides industriels ou urbains est une activité responsable de la production de grandes quantités de déchets et d'importants rejets atmosphériques de dioxyde de carbone.
A titre d'exemple, chaque année, la France produit plus d'un million de tonnes de matières sèches issues de boues de station d'épuration. Depuis l'application de la directive européenne du 21 mai 1991 et de la loi sur l'eau du 3 janvier 1992, relatives aux eaux résiduaires urbaines, les collectivités locales ont été amenées à renforcer la collecte et le traitement des eaux usées. Ainsi, face à l'augmentation des volumes d'effluents collectés et aux normes de rejet de plus en plus drastiques, impliquant un abattement de la pollution de plus en plus poussée souvent synonyme de volumes de boues accrus, on estime que la production de boues d'épuration a augmenté de 50% entre 1991 et 2005 [1]. Cette tendance se confirme et il faut aujourd'hui faire face au traitement de volumes de boues toujours croissants. Face à cette évolution, les possibilités d'utilisation des boues se restreignent. Jusqu'en 1998, les boues étaient dirigées vers trois filières, à savoir, la valorisation agricole par épandage (60%), la mise en décharges, aujourd'hui requalifiées de centres d'enfouissement techniques (20 à 25%) et l'incinération (15 à 20%). Les principaux acteurs du traitement de l'eau ont depuis développé des technologies pour traiter ces boues par oxydation physique (généralement thermique), chimique (ozonolyse, chaulage, ...) ou biologique. Mais, ces traitements onéreux, donc réservés à une faible part des boues produites, sont aussi responsables par définition du rejet atmosphérique d'importantes quantités de dioxyde de carbone et autres polluants gazeux. Une des solutions envisageables pour répondre à ce problème serait de considérer les boues et autres sous-produits issus de l'assainissement comme des gisements de carbone renouvelable en proposant des filières innovantes de valorisation sous la forme d'intermédiaires organiques à haute valeur ajoutée.Ainsi, ce projet présente la possibilité de produire des bioplastiques (de type polyhydroxyalcanoates ou PHA) par biocatalyse à partir des boues. Ces travaux de recherche, impliquant plusieurs équipes renommées, s'appuieront sur les trois étapes clés du procédé, à savoir, (1) le prétraitement des déchets, (2) leur bioconversion et (3) l'extraction/purification du polymère. Une démonstration de la faisabilité de cette filière, à l'échelle industrielle, sera effectuée grâce à l'implication d'un acteur industriel majeur dans le traitement de l'eau (Veolia Environnement). Enfin, les polymères produits seront soumis à un écobilan (ACV) et à une évaluation technologique (caractérisation physico-chimique complète) afin de démontrer leur pertinence face aux attentes des utilisateurs finaux.[1] Rapport de l'Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Techniques n°215, déposé le 18 mars 2003 au Sénat

Coordination du projet

Maria ALBUQUERQUE (PME (petite et moyenne entreprise))

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 899 892 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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