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Développement de l'anticorps BY40, inhibiteur de l'activité des cellules T régulatrices – REGHTER

Résumé de soumission

Les lymphocytes T régulateurs sont essentiels pour le maintien de l'homéostasie du système immunitaire. Il s'agit principalement de lymphocytes T CD4+FoxP3+CD25++ qui peuvent exprimer d'autres marqueurs, le plus souvent des marqueurs d'activation comme CTLA-4 ou GITR. Chez l'homme, ils représentent une population extrêmement minoritaire des lymphocytes CD4+ circulant. Récemment, il a été décrit que l'ectoenzyme membranaire CD39, en produisant de l'adénosine à partir de l'ATP ou de l'ADP, jouait un rôle important dans la fonction suppressive de ces cellules. Nous avons développé un anticorps monoclonal murin (BY40) dirigé contre la protéine CD39 humaine. En utilisant des sous-populations de lymphocytes purifiés et obtenues de donneurs sains et de patients infectés par HIV, nous avons démontré que cet anticorps inhibe la fonction suppressive des lymphocytes T régulateurs in vitro.
Nous avons vérifié que l'inhibition de la fonction suppressive des lymphocytes T régulateurs par l'anticorps BY40 n'était pas due à une induction de l'apoptose de ces cellules ou à une quelconque toxicité de l'anticorps. Nous confirmons avec l'anticorps anti-CD39 BY40 que l'expression de CD39 membranaire est augmentée à la surface des lymphocytes T régulateurs lorsqu'on les compare au reste des lymphocytes CD4+. De plus, nous montrons que le pourcentage des cellules qui expriment CD39 est significativement plus important dans la population CD4+CD25++ par rapport à la population CD4+CD25+/- du sang périphérique. La capacité de l'anticorps BY40 à inhiber la fonction suppressive des lymphocytes T régulateurs a un intérêt majeur pour une approche thérapeutique dans des pathologies où une diminution des réponses effectrices du système immunitaire est associée à une plus forte représentation ou une plus forte activité des cellules T régulatrices. C'est le cas en particulier d'un certain nombre de pathologies infectieuses ou tumorales. De ce fait, le brevet déposé récemment sur l'anticorps BY40 et son activité, met en avant des revendications d'application de cette innovation dans le domaine du cancer, des pathologies infectieuses mais aussi dans le domaine de la vaccination. Dans le cadre de ce projet, nous souhaitons démontrer in vivo que l'anticorps BY40, d'abord murin et ensuite chimérisé, est capable d'inhiber l'activité suppressive des T régulateurs dans un modèle de xénogreffe de tumeur de mélanome chez la souris immunodéficiente. Nous avons démontré que l'anticorps BY40 n'est pas toxique et qu'il n'inhibe pas directement l'activité proliférative des lymphocytes T CD8+ ou CD4+ en réponse à des anticorps anti-CD3 + anti-CD28 ou en réponse à des cellules allogéniques et qu'il ne modifie pas l'activité cytotoxique des lymphocytes NK ou TCD8+.
Nous souhaitons vérifier que l'anticorps BY40 chimérique n'entraîne pas d'agrégation plaquettaire ou l'activation des cellule 1. Test in vitro sur la réactivité de l'anticorps BY40 vis-à-vis d'un large panel de cellules humaines présentant CD39 ; notamment les plaquettes (agrégation plaquettaire) et les cellules endothéliales. - Livrable : rapport indiquant l'effet in vitro de l'anticorps BY40 sur les types cellulaires présentant CD39 - Solution alternative : si agrégation plaquettaire observée suite à l'injection de BY40, co-injection avec anti-coagulant à envisager ou utilisation de fragments actifs de l'anticorps BY40
2. Preuve du concept in vivo sur l'anticorps murin - Livrable : données de régression tumorale sur le modèle in vivo pour l'anticorps murin - Solutions alternatives : le nombre de souris greffées excède largement le nombre d'animaux à inclure, de manière à pouvoir ajuster la taille moyenne et l'écart type des tumeurs selon les critères prédéfinis pour l'expérience. Si la mise en évidence de l'activité des cellules T régulatrices in vivo s'avère difficile dans ce modèle, nous envisageons

Coordination du projet

Armand BENSUSSAN (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 293 737 euros
Début et durée du projet scientifique : - 18 Mois

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