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Thérapie antithrombotique basée sur l'utilisation d'anticorps monoclonaux ciblant le facteur Willebrand – ThrombAWill

Résumé de soumission

Les plaquettes jouent un rôle essentiel à la fois dans l'hémostase primaire en intervenant pour limiter la perte de sang après blessure vasculaire mais aussi dans des situations pathologiques telles que les thromboses veineuses et artérielles. La formation non souhaitée d'un thrombus plaquettaire conduit à des conséquences graves en terme de maladies cardiovasculaire et cérébrovasculaires qui sont responsables de près de 40% de la mortalité aux Etats-Unis. L'importance des plaquettes est soulignée par le nombre croissant de patients recevant une thérapie anti-plaquettaire. Les anti-plaquettaires les plus fréquemment prescrits appartiennent à trois catégories: i) ceux intervenant au niveau des voies de signalisation plaquettaires tels que l'aspirine; ii) ceux qui ciblent les récepteurs des agonistes plaquettaires. C'est le cas du clopidogrel (Plavix®) et iii) ceux qui ciblent les récepteurs impliqués dans l'adhésion, comme le ReoPro®..
Ces thérapies n'ont toutefois qu'une efficacité limitée et présentent des effets secondaires significatifs en terme de risque hémorragique. Notre but est d'identifier de nouvelles thérapies anti-plaquettaires ciblant spécifiquement la formation du thrombus pathologique tout en n'affectant que très peu l'hémostase normale. Dans cette optique, l'inhibition du facteur Willebrand (VWF) représente une cible intéressante. Le VWF est une glycoprotéine plasmatique multimérique qui joue un rôle clé dans l'adhésion des plaquettes au sous-endothélium en conditions de flux élevées et participe également à l'agrégation plaquettaire. La séquence d'évênements est la suivante: i) Liaison du VWF au collagène fibrillaires exposés dans la paroi vasculaire; ii) le VWF immobilisé se lie à son récepteur plaquettaire, la glycoprotéine (GP) Ib, conduisant à l'activation des plaquettes et de la GPIIbIIIa; iii) le VWF forme un pont entre les plaquettes grâce à sa liaison à la GPIIbIIIa.
Notre laboratoire a développé plusieurs anticorps monoclonaux dirigés contre et inhibant le VWF humain. Pour tester l'activité antithrombotique de ces anticorps, nous avons développé un modèle animal permettant l'expression transitoire du VWF humain chez les souris déficientes en VWF. Par mutagénèse dirigée du VWF humain, nous avons obtenu une protéine modifiée qui peut désormais interagir avec les plaquettes de souris. L'ADNc du VWF humain ainsi muté sera exprimé dans le plasma des souris déficientes en VWF par injection hydrodynamique. Par cette approche, les souris peuvent exprimer la protéine d'intérêt pendant deux semaines. Pendant cette période les souris seront étudiées dans un modèle de thrombose in vivo induit par application locale de chlorure ferrique. Les différents anticorps seront injectés soit avant l'induction de la thrombose, soit après la formation du thrombus.
L'efficacité de ces anticorps à inhiber la formation du thrombus et/ou à induire sa disparition sera évaluée en temps réel par m Notre objectif consiste à identifier au moins un anticorps monoclonal anti-VWF qui démontrera une activité antithrombotique in vivo sans augmenter le temps de saignement de manière trop importante. Cet anticorps présentera alors un rapport bénéfice/risque amélioré par rapport aux agents antiplaquettaires disponibles. L'efficacité de tels anticorps est toujours délicate à démontrer in vivo car ils sont dirigés contre les protéines humaines et ne reconnaissent généralement pas les protéine animales. L'originalité de notre approche réside dans le fait que nous avons développé un modèle permettant d'étudier l'effet d'outils biologiques dirigés contre le VWF humain, dans un modèle murin. Tous les outils, techniques et expertise nécessaires à la réalisation du projet sont disponibles à l'Unité 770.
Au terme du projet, nous protégerons nos résultats par un dépôt de brevet. Dans un deuxième temps nous prévoyons de contacter des partenaires industriels qui pourraient être intéressés par déve

Coordination du projet

Cécile DENIS (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 136 614 euros
Début et durée du projet scientifique : - 24 Mois

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