EMPB - Emergence et maturation de projets en biotechnologies et technologies de la santé

Valeur de MIC soluble (sMIC) en tant que biomarqueur prédictif du risque d'échec d'implantation, de fausse couche ou de complications vasculaires, ou à l'inverse de grossesse fructueuse, après fécondation in vitro. – BMIVF

Résumé de soumission

L'infertilité est un problème de santé majeur chez l'adulte jeune, et concerne environ 12-15% de la population en âge de procrééer. Bien que la fécondation in vitro (FIV) soit une alternative de choix chez 50% des couples infertiles dans les pays développés, cette technique a un coût élevé et s'associe à un risque accru de complications. Pour un couple infertile, il est donc crucial de pouvoir prédire les chances de donner naissance à un bébé vivant après FIV. Malheureusement, la plupart des biomarqueurs disponibles ne peuvent être utilisés qu'après initiation de la FIV, ce qui limite leur intérêt pour éviter les problèmes cliniques et psychologiques associés à la FIV. L'objectif de notre projet est d'identifier des marqueurs capables de prédire les taux d'echec d'implantation après FIV, et de succès de la grossesse, à un stade précédant la decision de commencer le traitement de la FIV et d'exposer les femmes à ses complications potentielles.
Dans une étude préliminaire protégée, nous avons montré ques les taux plasmatiques de MIC soluble (sMIC), un regulateur de l'immunité cellulaire, peuvent prédire l'echec d'implantation ou de grossesse après FIV. Les taux de sMIC mesurés au cours de la phase folliculaire du cycle précédant la FIV, ont été analysés en fonction de l'issue de la FIV. Lorsqu'ils étaient présents (38% des femmes), les taux de sMIC avaient une valeur predictive, à la fois en terme d'échec d'implantation (>2.45 ng/ml, odds ratio=4.6; p=0.002) et de grossesse favorable (<2.45 ng/ml, odds ratio=13.8; p=0.031). Le but de notre projet est d'apporter la preuve de concept que sMIC est un nouveau biomarqueur qui prédit les chances, pour une femme infertile, de donner naissance à un bébé vivant, ou à l'inverse de risquer un échec d(implantation ou des complications après FIV. Le projet a 3 objectifs. 1/ évaluer si les taux de sMIC sont prédictifs de l'implantation (objectif primaire) et de l'issue de la grossese (objectif secondaire), en étudiant le plasma de 1150 femmes prélevées avant le début de la FIV. 2/ réaliser une analyse longitudinale chez ces femmes, une fois que la stimulation hormonale est débutée, afin de déterminer si les taux de sMIC prédisent l'implantation et l'issue de la grossesse en fonction: a) des taux d'echec/succès d'implantation évalués 15 jours après le transfert; b) du taux de grossesse menée à terme et de naissance de bébé vivant; c) de la survenue de fausse couche au cours du 1er trimestre; d) de la survenue de complications vasculaires au cours du 3ème trimestre. 3/ comparer, dans un sous-groupe de 300 couples, la valeur des taux de sMIC à celle des taux de HLA-G, un marqueur d'infertilité récemment identifié, pour prédire la compétence de l'embryon ou des gametes, en mesurant ces marqueurs dans le liquide séminal avant fertilisation, dans le liquide folliculaire au moment du prélèvement d'ovocyte, et dans le surnageant de culture embryonnaire.
Nos résultats doivent apporter la preuve que 1/ le dosage de sMIC maternel avant FIV peut être utilisé comme marqueur non invasif prédisant l'issue de la FIV (implantation, fausse couche, complications vasculaires, naissance de bébé vivant); 2/le dosage longitudinal de sMIC au cours de la procédure de FIV peut améliorer sa valeur predictive en terme de taux d'implantation, fausse couche précoce, ou complications vasculaires du 3ème trimestre, et en terme de naissance de bébé vivant après implantation; 3/ sMIC constitue un marqueur de compétence des gametes et de l'embryon, et participe à définir la qualité du liquide seminal, du liquide folliculaire et du surnageant de culture embryonnaire avant fertilisation ou transfert. L'importance relative de sMIC par rapport à HLA-G sera évaluée dans ce contexte. Si sMIC s'avère être un marqueur relevant, son dosage par ELISA ou technologie Luminex pourrait être proposé comme test non invasif

Coordination du projet

Pascale PAUL (Université)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 205 920 euros
Début et durée du projet scientifique : - 24 Mois

Liens utiles

Explorez notre base de projets financés

 

 

L’ANR met à disposition ses jeux de données sur les projets, cliquez ici pour en savoir plus.

Inscrivez-vous à notre newsletter
pour recevoir nos actualités
S'inscrire à notre newsletter