SEST - Programme Santé-Environnement et Santé-Travail (SEST)

Rôle de l'environnement et des interactions gène-environnement dans le risque de leucémies de l'enfant – ESCALE

Résumé de soumission

Des facteurs infectieux, chimiques et physiques, prévalents en population générale, sont mis en cause dans les leucémies de l'enfant. Identifier les polymorphismes des gènes qui modulent la réponse de l’hôte à ces facteurs environnementaux constitue un enjeu majeur de la recherche étiologique sur ce cancer, le plus fréquent chez l'enfant, et sur les possibilités ultérieures de prévention. Notre projet est consacré à la recherche de facteurs de risque environnementaux et à la caractérisation des interactions gène–environnement (GxE) dans les leucémies de l'enfant. Les facteurs environnementaux étudiés sont les infections banales (probablement protectrices lorsqu’elles sont nombreuses et précoces), l’utilisation domestique de pesticides, les expositions aux HPA et au benzène par proximité des routes, voisinage de stations-service, expositions professionnelles maternelles éventuelles et tabagisme passif, consommation maternelle d’alcool et de café pendant la grossesse. Le génotypage à grande échelle concernera les gènes a priori susceptibles de moduler la réponse à ces expositions : gènes impliqués dans le métabolisme et le transport des xénobiotiques, dans la réponse immunitaire innée et adaptative, dans la réparation de l’ADN. Le projet exploite 2 ensembles de données collectés par l'Unité 754 de l'Inserm : (1) L'étude ESCALE, enquête cas–témoins nationale en population générale réalisée en 2003 et 2004, basée sur le Registre National des Hémopathies malignes de l'Enfant. Nous avons recruté 779 cas de leucémie aiguë et 1681 témoins, dont les mères ont été interrogées en détail sur l’environnement et le mode de vie de leur enfant, leurs consommations pendant la grossesse et certains antécédents médicaux personnels et familiaux de l’enfant. Des prélèvements d’ADN ont été obtenus chez 735 cas, 659 mères et 621 pères de cas, et 897 témoins. (2) l’étude ADELE, réalisée en milieu hospitalier à Lille, Lyon Nancy et Paris de 1995 à 1998, dont les données environnementales ont pour la plupart été exploitées et publiées (infections banales, proximité des stations-service, expositions aux pesticides, consommation maternelle de tabac, d’alcool et de café). La banque d’ADN de cette enquête inclut 224 cas, 223 mères et 106 pères de cas, et 112 témoins. Notre projet s’appuie sur la plate-forme du CNG pour assurer le génotypage à haut débit dans des conditions optimales, sur le plateau technique de l’IFR69 pour le traitement des données issues du génotypage, et sur le projet Epigenic plus généralement consacré aux interactions gène–environnement dans les cancers (INCa, Cancéropôle Ile-de-France). Il bénéficie de collaborations pluridisciplinaires en biologie et biostatistique indispensables à l’analyse des données, notamment pour la modélisation d’informations sur le rôle fonctionnel et la localisation des polymorphismes et pour la prise en compte de la multiplicité des tests. Il est également au cœur d’un projet international qui permettra une confrontation des méthodes d’analyse et des résultats, et la réalisation d’analyses poolées pour gagner en puissance statistique.

Coordination du projet

Jacqueline CLAVEL (Organisme de recherche)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 280 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 24 Mois

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