– POPSEC

Ce projet a pour but d’identifier des gènes candidat pour l’acclimatation et/ou l’adaptation au déficit hydrique chez un arbre : le peuplier. Devant l'évidence que la régulation transcriptionnelle joue un rôle majeur dans la régulation de nombreux processus biologiques, nous chercherons les réseaux de gènes relatifs au stress hydrique. En complément, nous voulons identifier des protéines induites par la sécheresse grâce à des analyses protéomiques. Une telle analyse de génomique fonctionnelle est aujourd'hui possible grâce à la publication de la séquence entière du génome du peuplier et la disponibilité d'une puce génome-entier. Nous voulons analyser le transcriptome et le protéome de deux génotypes contrastés pour la tolérance au déficit hydrique, à différents stades et intensités de stress et simultanément dans différents tissus de la plante : la racine mature, l’apex racinaire en croissance, le cambium, le xylème en différentiation, la feuille entière et le stomate. La co-analyse de deux génotypes de tolérance au déficit hydrique contrastées devrait permettre une meilleure discrimination des gènes présentant un possible caractère adaptatif parmi ceux répondant passivement à la contrainte. La considération de plusieurs organes/tissus avec différentes conditions de stress servira à se démarquer des artéfacts expérimentaux et à faciliter l’identification d'ensemble de gènes co-régulés, d'éléments cis régulateurs partagés par ces régulons et de facteurs de transcription putatifs. Le niveau d’expression d’une sélection de gènes candidats sera vérifié par qRT-PCR sur 10 génotypes (dont les deux précédents) couvrant la gamme de tolérance à la sécheresse. Les données de transcriptome et de protéome obtenues sur les différents organes aux différents degrés de déficit hydrique seront analysées ensemble et regroupées dans des bases de données. Dans le contexte du changement global, l’identification de réseaux de gènes et/ou de facteurs de transcription impliqués dans la tolérance à la sécheresse chez le peuplier et les progrès de compréhension des mécanismes de tolérance, bénéficieront ultérieurement à d’autres espèces d’arbres d’importance économique telles le chêne ou le hêtre.