PNRA - Programme National de Recherches en Alimentation et Nutrition Humaine

Consommation de boissons alcoolisées (vin, bière et alcools forts) et mortalité par différents types de cancers sur une cohorte de 100 000 sujets suivie depuis 25 ans. – CANCERALCOOL

Résumé de soumission

Objectif : déterminer les relations entre la consommation de différentes boissons alcoolisées (vin, bière, alcools forts, selon la dose), et les risques des principaux cancers sur une population de l'est de la France de 100 000 sujets suivis depuis 1978.

Cette étude consiste à suivre depuis 25 ans les causes de mortalité d'une cohorte adulte de 100 000 sujets, 45 000 hommes et 55 000 femmes, aujourd'hui âgés de 60 à 90 ans, dont on connaît les habitudes de consommation de boissons alcoolisées et les principaux paramètres biométriques et biologiques de santé au point de départ. Elle a été la première en France à avoir montré qu'une consommation modérée d'alcool, plus particulièrement de vin est associée avec une réduction de 40 % de la mortalité cardio-vasculaire chez l'homme d'âge moyen. A présent, il s'agit d'étudier la mortalité par cancers dans les deux sexes et nous nous proposons d'étudier le risque de mortalité par types de cancers les plus fréquents chez l'homme (en particulier prostate, côlon, poumon) et chez la femme (en particulier sein, côlon) selon la nature et la quantité de boissons alcoolisées consommées.
Cette cohorte régionale française est une des rares (2 ou 3) dans le monde ayant assez de sujets pour pouvoir faire des sous-groupes de buveurs exclusifs de vin, et donc pour différencier les relations vin - causes de mortalité des autres boissons alcoolisées. La région Est de la France présente la particularité d'avoir à la fois un groupe important de buveurs de vin et aussi de buveurs de bière.
Depuis plus de 10 ans, nous travaillons avec le Centre de Médecine Préventive de Nancy. Grâce à cette Institution et au responsable des programmes statistiques René Guéguen, nous avons pu réunir des observations sur 100 000 sujets avec un suivi de 20 à 25 ans. Jusqu'à présent, seuls les résultats chez l'homme ont pu être publiés, sur le risque cardio-vasculaire et la mortalité de toutes causes.
Le rôle protecteur du vin dans les maladies cardio-vasculaires est de moins en moins discuté. (Renaud S, de Lorgeril M. Wine, alcohol, platelets, and the French paradox for coronary heart disease. Lancet 1992;339:1523-6.)
Cependant, on en sait beaucoup moins sur le rôle des boissons alcoolisées dans le risque de cancer. L'analyse de notre cohorte a pour la première fois démontré que le vin, consommé à la dose de 1 à 3 verres par jour chez l'homme, et seul le vin parmi les boissons alcoolisées, était associé avec une baisse de 20 % de la mortalité par cancers. (Renaud S, Guéguen R, Siest G, Salamon R. Wine, beer and mortality in middle-aged men from Eastern France. Arch Intern Med 1999;159:1865-70.). Ces résultats ont été confirmés au Danemark. (Gronbaek M, Becker U, Johansen D et al. Type of alcohol consumed and mortality from all causes, coronary heart disease and cancer. Ann Intern Med 2000;133:411-9.).
Les effets protecteurs du vin contre le cancer pourraient être liés à l'action de ses composés phénoliques, comme le trans-resvératrol, une molécule qui agit sur les différentes étapes de la cancérogénèse et sur laquelle une partie de notre équipe travaille.
La plupart des études épidémiologiques publiées jusqu'à présent sur ce sujet ne permettent pas de conclure clairement sur les corrélations entre différentes boissons alcoolisées et les différents types de cancer, à cause de la taille insuffisante des populations étudiées. Parmi les cancers les plus fréquents (Prostate, sein, poumon, côlon), on trouve des résultats contradictoires qui seront développés au chapitre IIB.

Les traitements informatiques et statistiques sont assurés par l'équipe statistique du Centre de médecine préventive de Vandoeuvre-les-Nancy, supervisée par René Guéguen. Le logiciel BMDP (version 7) développé par l'Université de Californie est utilisé. Les analyses de survie utilisent le modèle de Cox qui permet d'étudier l'effet simultané de cofacteurs tant qualitatifs que quantitatifs sur la probabilité de survie. Les résultats sont exprimés de façon

Coordination du projet

Dominique LANZMANN-PETITHORY (Université)

L'auteur de ce résumé est le coordinateur du projet, qui est responsable du contenu de ce résumé. L'ANR décline par conséquent toute responsabilité quant à son contenu.

Partenaire

Aide de l'ANR 216 000 euros
Début et durée du projet scientifique : - 36 Mois

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