Développement d’un vaccin sous-unitaire pour le virus respiratoire syncytial responsable de la bronchiolite du nouveau-né – Vaccin sous-unitaire…

Chez l’homme comme chez le bovin, le virus respiratoire syncytial (VRS) est responsable de la bronchiolite du nouveau-né. La pathologie et l’épidémiologie des maladies humaine et bovine présentent de fortes similitudes. Même si les VRS humain et bovin sont deux virus distincts, ils sont très proches que ce soit sur le plan structural, moléculaire et antigénique. Malgré plus de quarante ans de recherche, il n’existe toujours pas à l’heure actuelle de vaccin pour l’homme. Quant aux vaccins vétérinaires actuellement sur le marché, ils n’empêchent pas la circulation du virus qui peut se multiplier malgré la présence d’anticorps. L’équipe de Jean-François Eléouët a développé une méthode originale permettant de purifier en grandes quantités la nucléoprotéine N du VRS sous forme recombinante soluble. Cette protéine, jusqu’alors très difficile à purifier, se caractérise par une structure en anneau très régulière d’environ 10 nm de diamètre et possède des propriétés très intéressantes pour la vaccination. Injectée par voie intra-nasale à des souris, sa structure induit une forte réponse locale humorale et cellulaire même sans adjuvant. Conscient de la valeur scientifique et de la portée économique de ces résultats, l’INRA a déposé une demande de brevet français le 29 avril 2005. Dans le but d’obtenir des données in vivo plus convaincantes sur un modèle animal pertinent de la pathologie, et parce que la réponse cellulaire est la clé pour obtenir un bon vaccin contre les VRS humain et bovin, l’équipe de Jean-François Eléouët a décidé de tester le pouvoir vaccinal de la protéine N structurée en anneau, dépourvue puis greffée d’un épitope cible des anticorps neutralisants sur un modèle veau. L’objectif de ce projet est donc de développer des essais de vaccination avec épreuves virales chez le veau grâce à un modèle expérimental d’infection par une souche virulente de VRS bovin mis au point à l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse. Les résultats obtenus à l’issue des travaux auront deux impacts majeurs : (i) démontrer l’intérêt du vaccin mis au point dans la protection contre le VRS humain ; (ii) démontrer l’efficacité de ce vaccin contre l’infection par le VRS bovin. Ces démonstrations ont pour objectif propre de valider la preuve de concept de cette technologie auprès d’industriels afin de faciliter son transfert.